Étude des personnages du roman L’Aventure ambiguë

La formation d’identité constitue l’enjeu central du roman L’Aventure ambiguë, écrit par le Sénégalais Cheikh Hamidou Kane en 1961. Comme indique son titre, ce récit contient une mesure claire d’ambiguïté : de confusion et des conflits irrésolus, entre l’ancien et le nouveau, le paternel et l’étranger, la foi et la connaissance. Ces sont tous des aspects volatiles de l’identité africaine, abordées pendant l’histoire du protagoniste Samba Diallo et, un moment donné, il paraît que Kane laisse toutes ces questions ouvertes. Cependant, ce n’est pas le cas qu’il soit impossible de les répondre ; des conclusions sont bien trouvables. En effet, bien que Cheikh Hamidou Kane voile son histoire dans un sentiment d’ambivalence, il donne aux lecteurs les indices d’une problématique d’identité tout parmi les chapitres. Sa thèse s’intercale dans la substance des personnages, leurs pensées et leurs actions, et surtout dans leurs effets sur Samba.

I. Les différents types de personnages

1. Les personnages principaux

a) Samba Diallo

Samba Diallo représente l’outil principal de l’auteur pour poser les enjeux d’identité africaine. C’est l’histoire de Samba qui donne la forme à L’Aventure ambiguë, et les étapes de ses expériences doivent naturellement fournir le cadre de cette analyse : dans un premier temps chez lui et dans un deuxième temps à l’étranger. Toutefois, l’histoire du protagoniste, ses conflits et son destin, ne sera pas possible qu’avec les actions et les influences des autres, les personnages qui manifestent dans eux-mêmes les autres possibilités de pensée et des façons de s’identifier. À chaque étape, les individus qui touchent la vie de Samba l’obligent de considérer son identité. C’est ainsi que Kane pose ses idées et ses questions, et ainsi que l’on doit trouver une réponse.

D’abord, Samba Diallo exprime une foi ardente pendant qu’il étudie à l’école coranique. Lorsque son maître Thierno le punit avec des pinces et des coups violents, Samba croit qu’il a raison, puisqu’il pense – « La parole qui vient de Dieu doit être dite exactement, telle que lui avait plus de la façonner. Qui l’oblitère mérite la mort. » Samba présente encore cette foi dans ces mots mortels de mendicité : « On meurt lucidement, car la mort est violente qui triomphe, négation qui s’impose. Que la mort dès à présent soit familière à vos esprits… » Ces actions proviennent d’une sûreté incroyable – une confiance d’enfance, peut-être, mais plutôt une confiance qui évoque la puissance de la religion et la force de la tradition dans un environnement sans raison pour le douter.

b) Le Maitre Thierno

Le maître spirituel
Thierno, le maître du Foyer-Ardent, a été sensible à cette distinction naturelle qui émane de l’enfant, et c’est pour cette raison qu’il a sollicité de l’éduquer. Il l’a en quelque sorte adopté, et veut faire de lui « le chef d’œuvre de sa longue carrière » . Tout au long de sa vie, il éprouvera une vive admiration pour Samba Diallo. « Il boit ses paroles » lorsqu’il récite le Coran, son intérêt pour l’enfant est si grand qu’il ne lui pardonne aucune faute et qu’il le châtie toujours sévèrement, même s’il a un faible pour lui ». Lorsque l’enfant doit le quitter pour aller à l’école nouvelle, le cœur du maître se serre étrangement et il demande à Dieu de lui pardonner son trop grand attachement pour ce disciple. Le maître aime Samba Diallo « comme jamais il n’a aimé un disciple » auparavant. Et l’influence qu’il exercera sur l’enfant sera considérable.

A la page 17 du roman, l’enfant nous fait son portrait : « L’homme est vieux, maigre et émacié, tout desséché par ses macérations. » « C’est un homme redoutable à beaucoup d’égards. »Il consacre une partie de sa vie aux travaux des champs, et le reste de son temps à la prière et à la formation des disciples qui lui sont confiés. Thierno est le type même du père initiatique en communion étroite avec Dieu. C’est un homme vénéré et respecté dans tout le pays des Diallobé. Et son pouvoir est terrible, comme le reconnaît la Grande-Royale, la tante de Samba Diallo, lorsqu’elle dit au maître : nul n’a sur ce pays, un empire qui égale le vôtre ». Si le pouvoir du maître est immense, c’est surtout parce qu’il prend possession de ses disciples « corps » et « âme » , comme il le fera pour Samba Diallo.

Malgré sa sévérité, Thierno représente le soutien et l’admiration continuelle de ce type d’identité, trouvé dans la dévotion. Il décrit Samba comme « un don de Dieu » et dit que personne n’ « attendît Dieu d’une telle âme. » Thierno manifeste la religiosité lui-même, ce que l’on découvert pas seulement dans ces mots, mais aussi en consacrant le maximum de son temps « à l’étude, à la méditation, à la prière et à la formation des jeunes gens. » Jusqu’à la fin, le Maître vit sa foi, nonobstant les défis de la modernité et les changements de sa société. C’est un exemple qui fait appel à la conscience de Samba tout pendant sa vie – un appel pour rester dévoué à une vérité assuré.

Avec un contraste très notable, le chef des Diallobé est un homme incertain, attrapé entre son héritage et les influences étrangères.
Sa sœur la Grande Royale casse son indécision avec une croyance forte dans l’inévitabilité du changement : C’est elle qui dit aux gens – « Ce que je propose c’est que nous acceptions de mourir en nos enfants et que les étrangers qui nous ont défaits prennent en eux toute la place que nous aurons laissée libre. » Ces sont les mots d’un pragmatisme dur et déprimant, mais qui possède néanmoins une espérance pour un futur meilleur. Samba semble d’avoir pris à cœur ces paroles tristes de la Grande Royale, car il accepte sa nouvelle mission quand elle l’envoie à l’école étrangère à la ville de L., où on voit bientôt qu’il apprend beaucoup. Au même temps, pourtant, Samba se sent une perte considérable, témoigné par le lecteur lorsqu’il quitte le Maître et par Jean Lacroix quand Samba prie à la crépuscule. Ces larmes sont des symboles puissants d’un déchirement familier, culturel et familial. Elles sont aussi une preuve de l’influence des autres sur le développement de Samba et la façon dans laquelle Cheikh Hamidou Kane façonne son histoire d’identité en utilisant ses personnages.

On saute brusquement à l’étranger pour la deuxième partie du livre, une stratégie efficace de l’écrivain qui transporte le lecteur physiquement aussi bien que temporellement. À Paris, des personnages importants excitent la formation des nouvelles identités et des nouveaux doutes pour Samba. Au dîner avec la famille française Martial, il exprime son avis sur l’universalité de la pensée « comme s’il eût déjà longuement réfléchi à cette question. » C’est une instance des plusieurs où Kane utilise son instrument préféré pour montrer les pensées étendues : le dialogue. En effet, pour le lecteur il peut paraît un peu curieux, voire étonnant que les personnages du livre conversent aussi vite les uns avec les autres en parlant des enjeux sérieux, comme de la philosophie. On réalise assez vite que, quoique soit sa crédulité, le bavardage et les personnages qui l’initient agissent comme un intermédiaire avec lequel l’auteur pose ses propres idées et sa propre interrogation du lecteur. Sans personnages qui ont des croyances différentes, on n’aura jamais autant de diversité d’opinion, qui pousse les idées à s’élaborer.

Les Africains influencent Samba aussi pendant qu’il habite la France. Une lettre du chef qui raconte des conversations avec Theirno mit Samba à la prière intense. Le père de Samba écrit qu’il a eu tort en le poussant à l’Occident, et que Samba ne sens plus Dieu avec « autant de plénitude que dans le passé ». Ces mots rappellent ce que Samba a dit dans un moment avec Lucienne Martial : « Mais je ne retrouve plus le chemin de ce monde », c’est à dire le chemin qu’il a suivi dans son enfance, le chemin de foi menant au monde de Dieu. Tout bien considéré, c’est par les personnages – ceux qu’il rencontre en France et ceux de chez lui avec lesquels il corresponde – que l’auteur montre le doute et le regret qui commencent d’infiltrer le sens d’identité de Samba. C’est un vrai sens de confusion et de perte qui s’appartient à l’expérience africaine entière.

Bien que cette analyse n’ait pas pu discuter chaque personnage du livre, tous les individus de L’Aventure ambiguë ont leur rôle, et chaque rôle contribue à la formulation et à la discussion des identités – leurs racines, leurs changements, leurs personnifications. On trouve que chacun possède sa propre manière de s’identifier : Thierno avec sa foi, la Grande Royale avec son peuple, Lucienne avec les idées modernes. Quant à Samba, il représente un voyage d’identité que beaucoup d’Africains ont du éprouver, en inclus Cheikh Hamidou Kane lui-même. C’est un voyage des défis, de l’appris et de l’inconnu, de culture perdue et de culture souvenue. À la fin, l’identité peut être le résultat des expériences émouvantes ; tout dépend aux personnes qui touchent la vie.

Note Bien


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