Exposé du livre « Le gong a bégayé »

Cet article vous présente un exposé de l’œuvre « Le gong a bégayé » d’Apollinaire AGBAZAHOU, exposé par des élèves de seconde de l’école C.C.G.P sous la supervision de monsieur GBASSOU Éric. Il nous a été envoyé par un des visiteurs de ce site. Zakweli ne peut donc pas être tenu responsable quant à la qualité de l’exposé.

Les exposants

  • ALOFA vifin Henri Kelly
  • KLOUSSA florin orest
  • LAWSON José franklin

Introduction

Le gong a bégayé une œuvre d’anthologie reconnue par les universités béninoises. Quand on met pied à Abomey, la cité historique du Benin on s’émerveille en allant à la découverte des histoires d’un tel peuple dans l’œuvre le gong a bégayé d’Apollinaire AGBAZAHOU où la tradition et le modernisme se rencontrent. Le gong, c’est l’instrument d’un rituel quotidien qu’exécute le kpanligan, l’équivalent du griot au palais du roi danxomé .Ce personnage qui est le dépositaire de l’histoire du royaume .C’est à ce titre qu’intervient le respect à la tradition dans la pièce théâtrale le gong a bégayé d’apollinaire AGBAZAHOU qui fait l’objet de notre exposé.

A. Biographie et bibliographie de l’auteur Apollinaire AGBAZAHOU

1. Biographie de l’auteur

Apollinaire AGBAZAHOU, inspecteur de l’enseignement secondaire, dramaturge et auteur de l’ouvrage <Le gong a bégayé>, un recueil de deux pièces de théâtre inscrit au programme en classe de seconde, a livré les secrets de son entrée dans le cercle des écrivains béninois aux amis lecteurs du club d’animation littéraire et culturel à l’auditorium de l’institution française du Benin à Cotonou. Enseignant de français devenu inspecteur de l’enseignement du second degré, ancien directeur départemental de l’éducation et ancien président du conseil d’administration du festival international du théâtre du Benin (fitheb) où ,il a parler de son entrée dans le cercle des écrivains et de ses œuvres.

2. bibliographie de l’auteur

La bibliographie de l’auteur se présente comme suit :

  • Test de lecture (2007)
  • Cahier de lecture (2009)
  • La bataille du trône, une plume soleil (2010)
  • Kaletas la mascarade, flamboyant(2011)
  • Communication écrite (2011)
  • Le gong a bégayé, une plume soleil (2012)
  • Douloureuse amour in Même l’amour saigne « Plumes Soleil»  (2012)
  • Test de lecture (édition revue et augmentée, 2012)
  • Lecture-écriture, préparation au BAC, (2012)
  • L’empire noir sur la toile de l’univers in Obama et mous édité par « Plumes Soleil »  2013
  • Cartulaire buissonnier édité par « Plumes Soleil » (2014)

B. Contexte de parution et clarification conceptuelle

1. Contexte de parution

Il existe chez toute personne, par delà les âges et les circonstances de la vie, un certain nombre de traits permanents qui en font un être identique. En fait, l’auteur s’est employé à construire deux logiques opposées, deux façons de percevoir la réalité de la cour, des logiques qui finalement et comme on s’y attend, reflètent les points de vue contradictoires qu’inspirent encore aujourd’hui les traditions issues de la civilisation du Danxomè. L’auteur a voulu mettre en exergue ici le langage fleuri de la cour royale du Danxomè. Une cour où autant que l’étiquette, les mots ont une saveur toute particulière. Surtout sur les lèvres du roi où chaque parole est imprégnée de la culture du terroir, chaque expression, du vécu des populations, chaque proverbe, de la vision du monde danxomènous. A l’exemple du titre de la pièce théâtrale le gong a bégayé, autrement dit, le gong s’est manqué.

2. clarification conceptuelle

La tradition est un mot ancien, venant du latin « tradition » qui signifie enseignement, conseil. Autrement dit, la tradition est une information relative au passé ,plus ou moins légendaire, non consignée dans des documents originaux et transmise d’abord oralement de génération en génération ;ensemble d’informations de ce genre .Mais cette grande tradition ,véritable héritage de nos aïeux ,doit –elle être respectée ?Tout d’abord ,il faut s’interroger sur le verbe « respecter »qui détermine comment analyser cette tradition. Le respect est un sentiment éprouvé face à une valeur jugée importante voir indispensable ,et qui conduit à s’interdire tout ce qui pourrait lui porter atteinte ou lui nuire .

C. Étude thématique de quatre principaux thèmes

  • La tradition : La tradition est un mot ancien, venant du latin « tradition » qui signifie enseignement, conseil. Autrement dit, la tradition est une information relative au passé ,plus ou moins légendaire, non consignée dans des documents originaux et transmise d’abord oralement de génération en génération ;ensemble d’informations de ce genre .Mais cette grande tradition, véritable héritage de nos aïeux, doit –elle être respectée ? Tout d’abord, il faut s’interroger sur le verbe « respecter » qui détermine comment analyser cette tradition. Si la tradition impose des idées et des valeurs au nom d’une autorité que l’on ne doit pas discuter par principe, il pourrait sembler légitime de la remettre en question, voir de la rejeter. Mais en tant que la tradition est mémoire vivante du passé pour ceux qui la reçoivent ,n’est-elle pas la condition de tout progrès, et digne de respect en ce sens ? En premier lieu, les traditions justifient pourquoi on doit agir ainsi et pas autrement. Les traditions sont restrictives. Elles contiennent toute l’expérience acquise par les générations qui nous ont précédées. C’est ainsi que Vidaho dans le gong a bégayé par ses insensées paroles lui un prince du Danxomè en refusant de porter un respect aux traditions qu’il considère comme actes barbares a obligé le gong à bégayer entres les mains du Kpanligan .
  • Le modernisme :Terme général utilisé pour décrire la tentative délibérée du XXe siècle de rompre avec les traditions, fondée sur les formes et l’exploration des techniques par opposition au contenu et à la narration. En littérature, les écrivains entreprirent de rompre avec l’écriture séquentielle orthodoxe et tentèrent d’y substituer le flux de conscience. Elle recouvre un ensemble de mouvements culturels. Le terme modernisme est souvent compris comme une variante plus récente de modernité. Il revêt cependant une signification spécifique quand il est traduit de l’américain modernism, signification qu’il convient de préciser dans la mesure ou la distinction , implicite ,tributaire du contexte de son emploi, notamment dans les textes d’histoire ou d’esthétique. C’est ainsi que Vidaho dans le gong a bégayé s’est révolté contre la tradition à cause du modernisme. Heureusement, il a su dans une discussion dirigée reprendre conscience sur les valeurs traditionnelles de son pays.
  • La culture : La culture , c’est l’ensemble des données acquises et transmises à l’intérieur d’un groupe social. Les productions intellectuelles, artistiques, religieuses, etc., de ce groupe. C’est ce qu’apprennent dans le gong a bégayé le roi et son entourage au prince Vidaho qui n’en savait rien et qui s’y’opposait catégoriquement .
  • La trahison : la trahison , c’est l’action de tromper la confiance de quelqu’un, de livrer par perfidie quelqu’un, de trahir l’honneur de quelqu’un, de révéler le secret de quelqu’un ou de décevoir les espérances de quelqu’un. C’est ainsi que dans la bataille du trône , le prince et Evêdo ont trahis les espoirs du peuple ,de Homessin et de Ziguidi .

D. Analyse de l’oeuvre

Le gong, c’est l’instrument d’un rituel quotidien qu’exécute le Kpanligan, l’équivalent du griot au palais du roi du Danxomè. Ce personnage qui est le dépositaire de l’histoire du royaume, qui ponctue, par ses interventions, les différentes phases de l’étiquette de la cour, est violemment pris à partie par le Vidaho, le prince héritier. Celui-ci estime obsolète l’utilisation du gong, de même que sa présence au palais. Surpris, le Kpanligan tente de le convaincre du contraire, de lui montrer l’absurdité d’une telle posture. Dialogue de sourd d’autant que le prince, présomptueux et ignorant, lui oppose son projet de modernisation de la vie au palais, un peu à l’occidentale. Excédé, il arrache à son interlocuteur le fameux gong géminé, l’empêchant du coup d’exécuter son double rituel : frapper sur le gong et prononcer les paroles incantatoires. En fait, l’auteur s’est employé à construire deux logiques opposées, deux façons de percevoir la réalité de la cour, des logiques qui finalement et comme on s’y attend, reflètent les points de vue contradictoires qu’inspirent encore aujourd’hui les traditions issues de la civilisation du Danxomè. Mais ce qui est intéressant dans cette opposition, ce sont les arguments développés par l’un et l’autre. Ce texte qu’on ne saurait qualifier d’historique, s’inscrit dans la lignée des pièces socioculturelles qui utilisent les référents historiques pour la défense et l’illustration d’une culture insuffisamment connue ou minimisée. Ici, le sujet principal tourne autour du Danxomè, son passé, ses rois, ses hauts faits discrédités par une culture étrangère. Aussi, les espaces, les objets, les instruments de ritualisation des rapports entre sujets et roi, les personnages eux-mêmes, sont utilisés par le dramaturge pour illustrer le propos. Mais sommes-nous effectivement dans un royaume, c’est-à-dire au temps de la royauté où le roi a droit de vie et de mort sur ses sujets ? Ou est-ce seulement un palais fréquenté par un roi avec une cour qui lui est dévouée mais dans un Etat moderne ? La posture du Vidaho semble pencher pour la dernière hypothèse puisque, tout au long de la pièce, son discours est sous-tendu par des informations ayant trait aux avancées technologiques de l’Occident et aux connaissances modernes de cette culture. Et si le prince héritier en est si imprégné, c’est qu’il a été formé à cette école, exactement comme les jeunes de sa génération. Une situation assimilable à celle qu’a connue le Danxomè déchu et colonisé avec ses princes envoyés à l’école du Blanc pour y apprendre ce qu’Cheikh Hamidou Kane appelle « l’art de vaincre sans avoir raison ». D’ailleurs, les serviteurs du roi et le roi lui-même, quand ils évoquent le passé du royaume, intègrent tous les faits historiques connus du Danxomè jusqu’aux périodes les plus récentes, ce qui nous laisse penser que l’action se déroule dans un espace contemporain.
Cette pièce est aussi surprenante par un autre de ses aspects : son parti-pris dramaturgique. Elle ne présente pas d’intrigue au sens classique du terme. Pas d’enjeu, rien qui puisse provoquer un antagonisme réel entre les personnages. Seul, le propos qui se cristallise autour des traditions, crée une situation de conflit, mais elle est vite éclipsée par la démarche pédagogique de toute la cour. Du coup, l’élan entretenu par ce qui paraît être la scène d’exposition est brisé par l’engagement didactique des protagonistes de la pièce. L’auteur s’inscrit-il dans une démarche des théoriciens du Nouveau Théâtre ? A-t-il voulu, comme Eugène Ionesco, Samuel Becket et tant d’autres, supprimer l’action en référence au rejet de la règle des trois unités si chère au théâtre classique ?
En tout cas, la pièce fonctionne comme tel, joue sur l’évolution dynamique du personnage du Vidaho. De son opposition brute et brutale contre la tradition, il en est devenu, au bout de cette éducation presque initiatique, le défenseur ardent. Et chaque acte, accompagné par une maxime ou un proverbe, en résume la portée et les gestes forts.

Conclusion

Le gong a bégayé est une pièce aussi surprenante par un autre de ses aspects : son parti-pris dramaturgique. Elle ne présente pas d’intrigue au sens classique du terme. Pas d’enjeu, rien qui puisse provoquer un antagonisme réel entre les personnages. Seul, le propos qui se cristallise autour des traditions, crée une situation de conflit, mais elle est vite éclipsée par la démarche pédagogique de toute la cour. Du coup, l’élan entretenu par ce qui paraît être la scène d’exposition est brisé par l’engagement didactique des protagonistes de la pièce.

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