Journée internationale de la bibliodiversité

La Journée internationale de la bibliodiversité est célébrée chaque année le 21 septembre. Elle vise à célébrer la diversité des cultures littéraires à travers le monde. L’un de ses messages clés est l’importance cruciale de l’édition indépendante et de la vente de livres pour la protection et la promotion des «habitats» littéraires locaux générant une grande diversité d’idées.

La bibliodiversité est un système d’édition autonome dans lequel les éditeurs et auteurs indépendants exercent leurs activités d’une manière qui ressemble aux habitants d’un écosystème. Elle encourage la publication de savoirs locaux et marginaux qui sont largement ignorés par les entreprises plus intéressées par l’homogénéisation et le profit que par la diversité et la diffusion des savoirs.
Une grande partie de l’édition indépendante est réalisée par des personnes enthousiastes qui font tout elles-mêmes et savent qu’elles ne vont pas devenir millionnaires du jour au lendemain. Ils travaillent très dur pour ouvrir les portes de l’édition aux écrivains, en particulier aux auteurs nouveaux et marginalisés.

C’est un groupe d’éditeurs indépendants au Chili qui a inventé le terme de bibliodiversité. Ceci a ensuite été adopté par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, qui cherchait à identifier de nouvelles façons pour les éditeurs de soutenir les contributions à la société de communautés et de cultures différentes qui ne sont pas reflétées par les principales presses.

Susan Hawthorne parle de la recolonisation des esprits et des marchés, même si elle admet que si nous adoptons de nouveaux outils et réseaux numériques pour diffuser les voix de la bibliodiversité, nous pourrons alors mieux lutter contre la recolonisation. Mais elle note également que les grands éditeurs sont en train de recoloniser l’industrie du livre, par exemple en faisant don de matériel de lecture aux écoles pauvres des pays francophones d’Afrique. Ces livres ont été écrits, produits et imprimés par de grands éditeurs français et imposent non seulement la langue française officielle, mais rivalisent avec des éditeurs indépendantes plus petites et basées sur le plan local, qui ne peuvent pas se permettre de donner un grand nombre de livres. Cela va à l’encontre des principes de la bibliodiversité de partage et de diffusion de valeurs et de croyances multiples et variées.

Les principes de la Bibliodiversité ne sont pas basés sur le colonialisme, le monopsone ou le monopole, mais sur la biodiversité, dans laquelle la diversité au sein des espèces et des écosystèmes est primordiale pour le bien-être et l’interaction sans heurt.

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