La montée de l’hindouisme

Le but de ce cours est d’expliquer l’évolution de l’hindouisme.

L’hindouisme est considéré comme l’une des plus anciennes religions du monde. Les érudits occidentaux considèrent l’hindouisme comme une synthèse, ou une fusion, de diverses cultures et traditions indiennes, avec des racines diverses et aucun fondateur déclaré. On pense que cette synthèse s’est développée après les temps védiques, entre 500 ans avant notre ère et 300 ans avant notre ère. Cependant, le ritualisme védique, un composite de la culture indo-aryenne et harappéenne, a contribué aux divinités et aux traditions de l’hindouisme. Les Vedas indo-aryens restent les plus anciennes écritures de la religion hindoue, qui s’est développée culturellement et géographiquement à travers les temps modernes pour devenir l’une des quatre grandes religions du monde.

Les Vedas

Les Vedas, qui signifie «connaissance», ont été écrits en sanskrit védique entre 1500 et 500 avant notre ère dans la région nord-ouest du sous-continent indien. Il existe quatre védas indo-aryens: le Rig Veda contient des hymnes sur la mythologie; le Sama Veda consiste principalement en des hymnes sur les rituels religieux; le Yajur Veda contient des instructions pour les rituels religieux; et l’Atharva Veda consiste en des sorts contre des ennemis, des sorciers et des maladies.  Le Rig Veda est le plus grand et considéré comme le plus important de la collection. Il contient 1 028 hymnes divisés en dix livres, appelés mandalas.

Le panthéon des dieux aryens est décrit en détail dans le Rig Veda. Cependant, les pratiques religieuses et les divinités ne sont pas uniformément cohérentes dans ces textes sacrés, probablement parce que les aryens eux-mêmes n’étaient pas un groupe homogène. En se propageant à travers le sous-continent indien, il est probable que leurs croyances et pratiques religieuses initiales aient été façonnées par l’absorption des traditions religieuses locales.

Selon les hymnes du Rig Veda, les divinités les plus importantes étaient Agni, le dieu du feu et l’intermédiaire entre les dieux et les humains; Indra, le dieu des cieux et de la guerre, protecteur des aryens contre leurs ennemis; Surya, le dieu soleil; Vayu, le dieu du vent; et Prthivi, la déesse de la Terre.

Les Upanishads

Les Upanishads sont une collection de textes védiques qui contiennent la première émergence de certains des concepts religieux centraux de l’hindouisme, du bouddhisme et du jaïnisme. Aussi connu sous le nom de Vedanta, «la fin du Veda», le recueil est l’un des textes sacrés de l’hindouisme censés contenir des vérités révélées concernant la nature de la réalité ultime, ou brahmane, et décrivant le caractère et la forme du salut humain, appelé moksha. Les Upanishads se retrouvent dans la conclusion des commentaires sur les Védas et ont été transmis par tradition orale.

Synthèse Hindoue

Sramana, qui signifie «chercheur», fait référence à plusieurs mouvements religieux indiens, dont le bouddhisme et le jaïnisme, qui existaient aux côtés de la religion védique, prédécesseur historique de l’hindouisme moderne. Les traditions Sramana ont conduit la synthèse dite hindoue après la période védique qui s’est étendue au sud de l’Inde et à certaines parties de l’Asie du Sud-Est. Au fur et à mesure de sa progression, ce nouvel hindouisme a assimilé les dieux populaires non védiques et les autres traditions des cultures locales, et a intégré des divisions sociétales, appelées système de castes. On pense aussi qu’il a inclus à la fois des influences bouddhistes et Sramana.

Éclat et montée de l’hindouisme

Sous le règne de l’empire Gupta (entre 320 et 550 ans), qui comprenait la période dite de l’âge d’or de l’Inde, furent construits les premiers temples en pierre et en grottes dédiés aux divinités hindoues. Après la période Gupta, le pouvoir central se désintégra et la religion se régionalisa dans une certaine mesure, avec des variantes apparaissant au sein de l’hindouisme et se faisant concurrence, ainsi que des sectes du bouddhisme et du jaïnisme. Avec le temps, le bouddhisme a décliné mais certaines de ses pratiques ont été intégrées à l’hindouisme, de grands temples hindous étant construits en Asie du Sud et du Sud-Est.

La religion hindoue a maintenu sa présence et continué à se développer malgré une longue période de domination musulmane en Inde, de 1200 à 1750, au cours de laquelle les hindous ont enduré la violence alors que l’islam devenait la deuxième religion en Inde, derrière l’hindouisme. Akbar I, empereur de la dynastie moghole au pouvoir en Inde de 1556 à 1605 de notre ère, mit fin à la persécution officielle des non-musulmans et reconnaissait l’hindouisme, protégeait les temples hindous et supprimait les taxes discriminatoires contre les hindous.

Proéminence hindoue

Au cours des XIVe et XVe siècles, l’empire hindou Vijayanagar était apparu et servait de barrière contre l’invasion par les dirigeants musulmans du nord, favorisant ainsi la reconstruction de la vie et de l’administration hindoues. Vidyaranya, ministre et mentor de trois générations de rois de l’empire Vijayanagar à partir de 1336 environ, a contribué à la diffusion de l’influence historique et culturelle de Shankara, philosophe indien du VIIIe siècle, qui a permis d’unifier et d’établir les principaux courants de pensée de l’hindouisme.

La confédération hindoue Maratha a accédé au pouvoir au 18ème siècle et a finalement renversé le régime musulman en Inde. Au 19ème siècle, le sous-continent indien est devenu une colonie occidentale à partir de la période du Raj britannique (le nom du gouvernement au pouvoir britannique) à partir de 1858.

À travers la période du Raj, jusqu’à sa fin en 1947, il y eut une résurgence hindoue, connue sous le nom de Renaissance du Bengale, dans la région du Bengale en Inde. Cela comprenait un mouvement culturel, social, intellectuel et artistique. L’indologie, une étude universitaire de la culture indienne, a également été créée au XIXe siècle. Elle a permis de mieux faire connaître la philosophie et la littérature védiques et de promouvoir l’intérêt occidental pour l’indouisme.

Au 20ème siècle, l’hindouisme est devenu une force politique et une source d’identité nationale en Inde. Selon le recensement de 2011, les hindous représentent près de 80% des 1,21 milliard d’habitants que compte l’Inde, avec 960 millions de pratiquants. Parmi les autres nations à forte population hindoue, on compte le Népal, qui compte 23 millions d’adeptes, et le Bangladesh, avec 15 millions. L’hindouisme compte plus d’un milliard d’adhérents dans le monde, soit environ 15% de la population mondiale.

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