Résumé de « L’Autre Tartuffe, ou la Mère coupable » de Beaumarchais

Paris, fin 1790. De la conversation de Figaro, valet de chambre du noble espagnol le comte Almaviva, et de son épouse Suzanne, première servante de la comtesse, il ressort clairement que depuis que le fils aîné du comte, un débauché dissolu, est mort en un duel, c’était comme si toute la famille tombait dans une ombre noire. Le comte est tout le temps sombre et sombre, il déteste le plus jeune fils, Léon, mais il supporte à peine la comtesse. De plus, il va procéder à un échange de tous ses biens (à obtenir avec la permission du roi des terres de France, en cédant les domaines espagnols).

Bégearss, l’Irlandais rusé qui était secrétaire du comte lorsqu’il était ambassadeur, est à blâmer. Cet intrigant rusé « possédait tous les secrets de famille », attira le comte d’Espagne en France, où « tout est sens dessus dessous » (il y a une révolution), dans l’espoir de brouiller le comte avec sa femme, d’épouser leur élève Florestine et de prendre possession du la fortune du comte. Honoré Bégearss – « un homme d’âme basse, un hypocrite, prétendant impeccablement être honnête et noble. Le Figaro l’appelle « Honoré-Tartuffe » (un vénérable hypocrite). Bégearss est un maître virtuose dans l’art de semer la zizanie sous couvert de l’amitié la plus fidèle et d’en tirer profit. Toute la famille est fascinée par lui.

Mais Figaro, barbier sévillan passé par une dure école de vie, homme doté d’un esprit vif et d’un caractère fort, connaît la vraie valeur d’un trompeur et est déterminé à l’amener à l’eau pure. Sachant que Bégearss a un certain penchant pour Suzanne, il lui dit de « l’apaiser, de ne rien lui refuser » et de rendre compte de chacun de ses pas. Pour accroître la confiance de Bégearss en Suzanne, Figaro et sa femme jouent devant lui une scène de violente dispute.

Sur quoi reposent les projets du nouveau Tartuffe et quels sont les obstacles à leur mise en œuvre ? Le principal obstacle est l’amour. Le comte aime toujours sa femme, Rosine, et elle exerce toujours une influence sur lui. Et Léon et Florestine s’aiment, et la Comtesse encourage cette affection. Il faut donc expulser la comtesse, se disputer enfin avec son conjoint, et rendre le mariage de Léon et Florestine impossible, et pour que tout se passe sans la participation de Bégearss. Le comte soupçonne que la comtesse, qui a toujours « eu une réputation de femme hautement morale, de femme jalouse et pieuse et jouissait donc du respect universel », l’a trompé il y a vingt ans avec l’ancien page du comte Léon Astorga, surnommé Chérubin, qui « a eu l’audace d’aimer la comtesse ». Les soupçons jaloux du comte reposent sur le fait que lorsqu’il fut nommé vice-roi au Mexique, sa femme décida de passer trois ans de son absence dans le château délabré d’Astorga et, neuf ou dix mois après le départ du comte, donna naissance à un garçon. . La même année, Chérubin meurt à la guerre. Léon ressemble beaucoup à Chérubin et, en plus, surpasse l’héritier décédé en tout : il est « un modèle pour ses pairs, il jouit d’un respect universel », on ne peut rien lui reprocher. La jalousie du passé et la haine de Léon ont éclaté dans l’âme du comte après la mort de son fils aîné, car Léon est désormais devenu l’héritier de son nom et de sa fortune. Il est sûr que Léon n’est pas son fils, mais il n’a aucune preuve de la trahison de sa femme. Il décide de remplacer secrètement son portrait sur le bracelet de la comtesse par un portrait de Chérubin et de voir comment la comtesse le prend. Mais Bégearss dispose de preuves bien plus convaincantes. Ce sont des lettres de Chérubin (Bégearss a servi dans le même régiment que lui) à la comtesse. Bégearss lui-même lui remit ces lettres et les lut plusieurs fois avec la comtesse. Ils sont conservés dans une boîte à fond secret, qu’il a lui-même commandée pour la comtesse, avec des bijoux. A la demande de Bégearss, Suzanne, se souvenant de l’ordre de Figaro de ne rien lui refuser, apporte le coffre. Lorsque le comte remplace un bracelet par un autre, Bégearss, faisant semblant de vouloir empêcher cela, ouvre accidentellement un compartiment secret et le comte voit les lettres. Désormais, les preuves de la trahison sont entre ses mains. « Ah ! la perfide Rosine ! Après tout, malgré toute ma frivolité, j’étais le seul avec elle… »- s’exclame le comte. Il lui reste une lettre et il demande à Bégearss de mettre en place le reste. Resté seul, le comte lit la lettre de Rosine à Chérubin et la réponse de la page au dos. Il se rend compte que, incapable de faire face à une passion insensée, le jeune page a pris possession de force de la comtesse, que la comtesse regrette profondément son crime involontaire et que son ordre de ne plus la revoir a poussé le malheureux Chérubin à chercher la mort au combat. Les dernières lignes de la réponse de la page sont écrites avec du sang et brouillées par les larmes. « Non, ce ne sont pas des méchants, pas des monstres – ce sont juste des fous malheureux », admet le comte avec douleur, mais ne change pas sa décision de faire passer Florestine pour une amie fidèle de Bégearss, en lui offrant une énorme dot. Ainsi, la première partie du plan Bégearss est achevée et il procède immédiatement à la mise en œuvre de la seconde. Resté seul avec Florestine – joyeuse qui vient de féliciter son bien-aimé le jour de l’ange, pleine d’espoirs de bonheur – il lui annonce que le comte est son père et Léon son frère. Dans une explication houleuse avec Léon, qui, ayant appris du Figaro que Florestine a été promise par le comte de Bejarz, est prêt à saisir l’épée, Bégearss, jouant une dignité insultée, lui révèle le même « secret ». L’hypocrite invulnérable joue si parfaitement son rôle habituel de gardien du bien commun que Léon, avec des larmes de repentir et de gratitude, se jette à son cou et promet de ne pas divulguer le « fatal secret ». Et Bégearss amène le comte à une excellente idée : donner comme escorte à Léona, qui doit partir pour Malte, Figaro. Il rêve de se débarrasser du Figaro, car « cette bête rusée » se tient devant lui.

Reste maintenant la comtesse, qui doit non seulement accepter le mariage de Bégearss avec Florestine, mais aussi persuader la jeune fille de ce mariage. La comtesse, habituée à considérer Béjars comme un ami fidèle, se plaint de la cruauté de son mari envers son fils. Elle a passé vingt ans « dans les larmes et dans le repentir », et maintenant son fils souffre aussi pour le péché qu’elle a commis. Bégearss assure à la comtesse que le secret de la naissance de Léon est inconnu de son mari, qu’il est si sombre et veut enlever son fils uniquement parce qu’il voit fleurir un amour qu’il ne peut pas bénir, car Florestine est sa fille. La comtesse à genoux remercie Dieu pour la miséricorde inattendue. Maintenant qu’elle a quelque chose à pardonner à son mari, Florestine lui devient encore plus chère et son mariage avec Bégearss semble être la meilleure issue. Bégearss oblige la comtesse à brûler les lettres de Chérubin pour qu’elle ne s’aperçoive pas de la perte de l’une d’elles, tandis qu’il parvient à expliquer ce qui arrive au comte qui l’a surpris et à la comtesse en train de faire cette étrange occupation (il a été amené par Figaro, prévenu de Rosine), qui ressemble à l’incarnation de la noblesse et du dévouement, et immédiatement après, comme par hasard, fait allusion au récit selon lequel les gens en France sont en train de divorcer.

Comme il triomphe quand on le laisse seul ! Il lui semble qu’il est déjà « la moitié du comte Almaviva ». Mais une étape supplémentaire est nécessaire. Le méchant craint que le comte soit encore trop influencé par sa femme pour disposer de l’État comme le souhaiterait Bégearss. Pour destituer la comtesse, il faut rapidement provoquer un scandale majeur, d’autant plus que le comte, ravi de la « grandeur spirituelle » avec laquelle la comtesse a reçu la nouvelle du mariage de Florestine et Bégearss, est enclin à se réconcilier avec sa femme. Béjars encourage Léon à demander à sa mère d’intercéder pour lui auprès de son père. Florestine ne veut pas du tout épouser Bégearss, mais elle est prête à se sacrifier pour le bien de son « frère ». Léon s’est résigné à l’idée que Florestine était perdue pour lui et essaie de l’aimer d’un amour fraternel, mais il n’a pas accepté l’injustice que lui montre son père.

Comme Bégearss s’y attendait, la comtesse, par amour pour son fils, entame une conversation avec son mari qui, en colère, lui reproche la trahison, lui montre une lettre qu’elle considère comme brûlée et mentionne un bracelet avec son portrait. La comtesse est dans un état de confusion mentale si complète que lorsqu’elle voit le portrait de Chérubin, il lui semble qu’un complice mort du péché est venu la chercher de l’autre monde, et elle appelle frénétiquement à la mort, s’accusant d’un crime contre elle. mari et fils. Le comte regrette amèrement sa cruauté, et Léon, qui a entendu toute la conversation, se précipite vers sa mère et lui dit qu’il n’a pas besoin de titres ni de fortune, il veut quitter la maison du comte avec elle. et il s’avère que Bégearss a trompé tout le monde.

La principale preuve de ses odieuses atrocités se trouve entre les mains du Figaro. Ayant facilement déjoué le stupide serviteur de Bégearss, Wilhelm, Figaro l’obligea à révéler par qui passait la correspondance de Bégearss. Plusieurs louis au courrier pour ouvrir les lettres écrites de la main d’Honoré-Tartuffe, et une grosse somme pour la lettre elle-même. Mais ce document expose complètement les méchants. Il y a une réconciliation générale, tout le monde s’embrasse. « Ce sont tous les deux nos enfants ! » » proclame le comte avec enthousiasme, en désignant Léon et Florestine.

Lorsque Bégearss apparaît, Figaro, qui a en même temps réussi à sauver tout l’argent du propriétaire de l’escroc, l’expose. Puis il annonce que Florestine et Léon « tant par la naissance que par la loi ne peuvent pas être considérés comme des parents », et le comte touchant appelle la famille à « se pardonner mutuellement leurs erreurs et leurs faiblesses passées ».

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