Exposé sur la guerre

INTRODUCTION

Pour Gaston Bouthoul, « la guerre est une forme de violence qui a pour
caractéristique essentielle d’être méthodique et organisée quant aux groupes qui
la font et aux manières dont ils la mènent. En outre, elle est limitée dans le temps
et dans l’espace et soumise à des règles juridiques particulières, extrêmement
variables suivant les lieux et les époques. Sa dernière caractéristique est d’être
sanglante, car lorsqu’elle ne comporte pas de destruction de vies humaines, elle
n’est qu’un conflit ou un échange de menaces ». Notre analyse consistera
à montrer les causes et les conséquences de la guerre.
La définition :
La guerre est une lutte organisée et sanglante entre les États ; c’est une lutte
armée contre un conquérant ou une force qui veut porter atteinte à l’intégrité
d’un territoire : là, l’État conquérant mène une guerre illégitime tandis que l’État
(convoité) mène une résistance légitime.

I) LES CAUSES :

Les causes de la guerre sont légions. Nous pouvons citer entre autre :
– La volonté d’un État puissant de conquérir (s’approprier) les biens
d’un autre État (probablement faible).
– La volonté d’un État d’aliéner un autre sous prétexte de le libérer et de le
démocratiser (cas de la guerre entre États-Unis et l’Irak).

II) LES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE

Les guerres ont des conséquences multiples et diverses, en fonction de leur
intensité, de leurs durées, des logistiques utilisées par les forces antagonistes et
de l’espace géographique qu’elles couvrent.
Ces conséquences peuvent être d’ordre économique, social, culturel, géopolitique
et/ou politique, et inévitablement psychologique et environnemental sur les
communautés en confrontations, et des fois, sur celles environnantes et sur la
faune et à la flore qui les abritent.
Comme dit un proverbe moyen-oriental : ‘’celui dont la maison est construite en
verre, ne doit pas jeter de pierres sur les autres.’’ En conséquence, il a tort, celui
qui pense que la guerre n’a d’effets dévastateurs que sur une des deux parties en conflit armée. En fait, la guerre n’épargne personne.
Mais, en partant de la définition la plus simple de la guerre , comme étant
l’absence de paix et de sécurité des biens et des personnes, on peut déduire que,
généralement, ses conséquences se résument à une situation chaotique où toutes
les institutions ( famille, Etat, entreprises etc.) et les règles ( lois ,règlements ,
coutumes, convictions religieuses ou morales, etc.) qui régentent et régissent la
société , en période de paix, sont mises à mal, ou se désagrègent progressivement,
au fur et à mesure que le conflit s’intensifie ou s’étend dans le temps et dans
l’espace .
Néanmoins, il serait plus adéquat qu’au lieu de chercher à lister exhaustivement
les conséquences de la guerre et elles sont nombreuses, il vaut mieux les classifier
par catégories, en référence aux guerres locales classiques du XXème siècle, entre
États- nation limitrophes, par exemple. Et j’en ai choisi trois catégories que je
propose de décrire succinctement :

1) Les conséquences économiques et financières :
–  La guerre coûte chère et quel que soit le niveau de développement
économique d’un État, son cout pèse lourdement sur sa trésorerie et
sur ses actifs. Les conséquences sont la plupart du temps, des
augmentations considérables de dépenses publiques accompagnées,
fréquemment, d’augmentation des impôts et d’élargissement de
l’assiette fiscale, comme mesure de contrepoids. Une autre
conséquence peut être la reconversion d’activités économiques
dédiées à la consommation des ménages et des entreprises, en
d’autres dédiées à la fabrication d’armes et de munitions ou de
logistiques, en liaison avec les nouveaux besoins de la guerre. C’est
l’avènement de l’économie de guerre.
– L’Endettement publique interne et externe peut atteindre des
niveaux insoupçonnables au détriment du social.
– Les infrastructures (barrages, ponds, entreprises, ports, aéroports,
installations ferroviaires, autoroutes etc.) sont la cible privilégiée de
l’ennemi et de là, nous pourrons imaginer les degrés de dérégulation
qui peuvent affecter les approvisionnements et les stocks en
matières premières, en énergie et en produits finis.
– Les besoins du marché de l’emploi s’en trouvent remis en cause et la
rémunération impactée par la refonte de l’offre et de la demande,
notamment sous l’effet d’éventuelle dévalorisation de la monnaie  nationale et de de l’inflation.

2) Les conséquences sur le plan social et du système de valeurs :
– L’État est contraint, par la force de l’économie de guerre, à prendre
des mesures draconiennes sur le plan social. Les subventions sociales
sont, selon le cas, suspendues ou supprimer et les jeunes et parfois
les moins jeunes, sont mobilisés pour le front et les familles sont,
pour le besoin de survie, contraintes à la migration et à l’abandon de
leurs biens et leurs terres, sous la menace des bombes et des balles.
Dans certains cas, les membres d’une même famille sont dispersés,
parfois à jamais, dont les uns ont migré et les autres disparus ou
tués.
–  Les besoins élémentaires des ménages en eau potable, en électricité
en médicaments, voire même, en nourriture seront de moins en
moins satisfaits. Les enfants, les vieillards et les femmes enceintes,
ainsi que les autres personnes vulnérables seront les premières
victimes de cette rareté généralisée.
– Les maladies, les infections et la malnutrition deviendront, de plus
en plus, l’affaire du plus grand nombre et le rationnement sera la
règle, dans la gestion publique et privée, des moyens élémentaires
de subsistance.
– Le système de valeurs sociales et morales sera progressivement
déréglementé, sous l’effet de ces facteurs et d’autres et ce qui fut
Bien, en période de paix, devient fréquemment, mal en période de
guerre et inversement. Ainsi, le vol, le mensonge, la cupidité,
l’agression bannies par les lois et réprouvés par l’opinion publique,
en période de paix, seront, souvent, légitimés en période de guerre,
par les besoins de subsistance…un proverbe africain dit que celui qui
a faim mangera de la charogne.
3) Les conséquences sur le plan politique :
– La gestion des affaires publiques sera de plus en plus centralisée et
les décisions et les recommandations de l’appareil militaire seront
au centre des politiques publiques.
– Dans certains cas l’autorité civile se voit dépouillée de ses
prérogatives dans les domaines touchant à la sécurité du territoire.
La loi martiale est fréquemment instaurée sur tout le territoire.
– Les libertés publiques et individuelles seront limitées voire
supprimées, dont la liberté de la presse qui sera fortement
contrôlée par l’État, la liberté de circuler, la liberté de manifester, la
liberté d’expression etc.

CONCLUSION

En conclusion, les conséquences des guerres classiques sont innombrables et
difficilement cernables, dans leur totalité et peuvent arriver jusqu’à
l’anéantissement d’une nation et de son identité, quoique le Droit de la guerre
existe et plusieurs atrocités inhérentes aux comportements humains, pendant la
guerre, sont bien réglementées et punies par le Droit international et les
tribunaux internationaux institués à cette fin. Mais, rarement qu’ils parviennent à
les éviter, car l’embrasement d’une guerre impacte, inévitablement, les
comportements individuels et collectifs des gouvernants et gouvernés. Ceci
lorsqu’il s’agit d’une guerre classique, bien évidemment, mais nul ne peut
prétendre pouvoir prévoir objectivement les conséquences d’une guerre totale
thermonucléaire. Que Dieu nous en préserve tous !

 


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