Les femmes en Arabie préislamique

Le but de ce cours est d’évaluer le rôle et les droits des femmes en Arabie islamique et préislamique.

Dans l’Arabie préislamique, le statut des femmes variait considérablement selon les lois et les normes culturelles des tribus dans lesquelles elles vivaient. Dans la région prospère du sud de la péninsule arabique, par exemple, les édits religieux du christianisme et du judaïsme dominaient parmi les Sabéens et les Himyarites. Dans d’autres endroits, comme la ville de La Mecque et dans les tribus nomades bédouines, la loi tribale a déterminé les droits des femmes. Par conséquent, il n’y avait pas de définition unique des rôles joués et des droits détenus par les femmes avant l’avènement de l’islam.

Représentation des costumes des femmes aux IVe-VIe siècles. En vertu du droit tribal coutumier existant en Arabie avant la montée de l’islam, en règle générale, les femmes n’avaient pratiquement aucun statut juridique; les pères ont vendu leurs filles en mariage pour un prix, le mari pouvait mettre fin à l’union à volonté, et les femmes avaient peu ou pas de droits de propriété ou de succession.

 

Loi tribale

En vertu du droit tribal coutumier existant en Arabie à l’avènement de l’islam, les femmes n’ont en règle générale aucun statut juridique. La tribu agissait comme la principale unité fonctionnelle de la société arabe et était composée de personnes ayant des liens avec un parent commun. Ces tribus étaient patriarcales et l’héritage passait par les lignées masculines; les femmes ne pouvaient pas hériter de biens. Le chef de tribu a appliqué les règles parlées de la tribu, qui limitaient généralement les droits des femmes. Les femmes étaient souvent considérées comme des biens hérités ou saisis dans un conflit tribal.

Il y avait également des schémas de maltraitance à l’égard des femmes et des filles, y compris des cas de meurtre de filles si elles étaient considérées comme une responsabilité. Le Coran mentionne que les Arabes de Jâhilîya (la période d’ignorance ou la période préislamique) enterraient leurs filles vivantes. Les motifs étaient doubles: la crainte qu’une augmentation de la progéniture femelle n’entraîne un fardeau économique et la crainte de l’humiliation souvent causée lorsque les filles étaient capturées par une tribu hostile et préférant par la suite leurs ravisseurs à leurs parents et frères.

Les femmes dans l’islam et le Hidjab

Après la montée de l’islam, le Coran (la parole de Dieu) et le Hadith (les traditions du prophète Mahomet) se sont transformés en charia, ou loi religieuse islamique. La charia dicte que les femmes doivent se couvrir d’un voile. Les femmes qui suivent ces traditions pensent que porter le hidjab est leur revendication de respectabilité et de piété. Un des passages pertinents du Coran se traduit par «O Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, ainsi qu’aux femmes croyantes, de ramener sur elles leurs grands voiles: elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »(Coran Sourate Al-Ahzab 33:59). Ces zones du corps sont appelées «awra» (parties du corps qui doivent être couvertes) et sont mentionnées à la fois dans le Coran et dans le Hadith.

La pratique des femmes se couvrant de voiles était également connue à l’époque préislamique. Dans l’Empire byzantin et la Perse préislamique, un voile était un symbole de respect porté par l’élite et les femmes de la classe supérieure.

Mariage

Dans la culture arabe préislamique, les femmes avaient peu de contrôle sur leur mariage et étaient rarement autorisées à divorcer de leur mari. Les mariages consistaient généralement en un accord entre un homme et la famille de sa future épouse, et avaient lieu soit au sein de la tribu, soit entre deux familles de tribus différentes. Dans le cadre de l’accord, la famille de l’homme pourrait offrir des biens tels que des chameaux ou des chevaux en échange de la femme. Au moment du mariage, la femme quitterait sa famille et résiderait en permanence dans la tribu de son mari. Le mariage par capture, ou «Ba’al», était également une pratique préislamique courante.

Sous l’islam, la polygamie (le mariage de plusieurs femmes avec un seul homme) est autorisée, mais pas répandue. Dans certains pays islamiques, comme l’Iran, le mari d’une femme peut contracter des mariages temporaires en plus du mariage permanent. L’Islam interdit aux femmes musulmanes d’épouser des non-musulmans.

Structure familiale

L’un des rôles les plus importants des femmes dans les tribus préislamiques était de produire des enfants, en particulier des descendants mâles. Les enfants mâles d’une femme pouvaient hériter de biens et accroître la richesse de la tribu. Alors que les hommes s’occupaient souvent des troupeaux de bétail et gardaient la tribu, les femmes jouaient un rôle essentiel au sein de la société tribale. Les femmes préparaient les repas, traire les animaux, lavaient les vêtements, préparaient le beurre et le fromage, filaient la laine et tissaient les tentes.

Femmes de la classe supérieure

Alors que la population générale des femmes de l’Arabie préislamique ne jouit pas du luxe de nombreux droits, de nombreuses femmes de classe supérieure en bénéficient. Ils se sont mariés dans des maisons confortables et ont parfois pu posséder des biens ou même hériter de parents.

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