Résumé de « Le Paysan perverti, ou Les dangers de la ville »

Résumé du roman « Le Paysan perverti, ou Les dangers de la ville » de Nicolas Edme Restif de La Bretonne

Le jeune Edmond R***, fils d’un riche paysan avec de nombreux enfants, est emmené en ville et placé comme apprenti chez l’artiste, M. Parangon. La timidité d’un jeune villageois est qualifiée de négligée en ville, ses vêtements de paysan festifs sont considérés comme démodés, « certains travaux » sont considérés comme honteux du tout, et les propriétaires ne les font jamais eux-mêmes, mais ils le forcent, car même s’il n’est pas un serviteur, mais obéissant et agréable, se plaint dans une lettre à son frère aîné Pierre.

Mais peu à peu Edmond s’habitue à la vie citadine. La cousine de la maîtresse, la charmante Mademoiselle Manon, qui s’occupe de la maison en l’absence de Madame Parangon, humilie d’abord le nouvel élève de toutes les manières possibles, puis commence à flirter ouvertement avec lui. La bonne Tienette, quant à elle, encourage constamment Edmond. Tienette est la fille de parents respectables qui ont fui leur foyer pour ne pas se marier contre son gré. Son amant, Monsieur Loiseau, l’a suivie et vit désormais ici en ville.

Imperceptiblement, Edmond tombe amoureux de Mademoiselle Manon ; il rêve de l’épouser. Son désir coïncide avec les projets du Seigneur Parangon, car Manon est sa maîtresse et attend de lui un enfant. Après l’avoir mariée à un simplet du village, M. Parangon espère continuer à utiliser les faveurs de la jeune fille. Monsieur Godet, que Parangon présente à Edmond, fait tout pour accélérer le mariage.

Maîtresse Parangon revient ; sa beauté et son charme font une impression indélébile sur Edmond.

La sœur d’Edmond, Yursul, arrive en ville ; Mme Parangon la prend sous son aile et va s’immiscer auprès de sa tante, la vénérable Mme Kanon. Voyant qu’Edmond est emporté par Mademoiselle Manon, Tienette, de la part de Madame Parangon, lui révèle le secret de la relation de cette jeune fille avec M. Parangon. « Quelle crèche en ville ! » – Edmond s’indigne.

Cependant, sa colère passe vite : il sent qu’il ne peut pas se séparer d’une ville qu’il aime et déteste à la fois. Et la belle Manon, renonçant à ses délires, assure Edmond de la sincérité de ses sentiments pour lui et, comme preuve de son amour, lui donne le plein droit de disposer de sa dot. Edmond épouse secrètement Manon et elle se rend au monastère pour y être soulagée du fardeau.

Edmond se rend au village rendre visite à ses parents. Là, il séduit avec désinvolture sa cousine Laura. Le libre penseur et libertin Godet, devenu le meilleur ami d’Edmond, lui conseille de se venger de M. Parangon : se réconforter auprès de sa femme. Mais pour l’instant, Edmond est en admiration devant Maîtresse Parangon.

Madame Parangon ne s’oppose pas à ce qu’Edmond ait pour elle un « amour retenu », car elle est sûre de pouvoir le maintenir dans les limites appropriées. Le « respect infini » qu’Edmond a pour « l’idéal de beauté » – Mme Parangon, se transforme peu à peu en amour.

Un fils naît à Manon et Lord Parangon l’emmène au village. Edmond avoue qu’il est marié à Manon. Mme Parangon pardonne à sa cousine et lui prodigue affection et attention, comme Yusuli et Tienetge. Manon est imprégnée des idéaux de vertu et ne souhaite pas renouveler sa précédente relation avec Lord Parangon. « Le vrai bonheur ne réside que dans une conscience claire, dans un cœur immaculé », déclare-t-elle. Avec l’aide de Mme Parangon, Tienette fait la paix avec ses parents et épouse Monsieur Loiseau. Yursul et Mme Canon se rendent à Paris pour améliorer leur éducation.

En apprenant qu’Edmond a séduit Laura, Manon écrit une lettre de colère à Godet, l’accusant de « corrompre » Edmond, et meurt. Avant de mourir, elle implore son mari de se méfier de l’amitié de Godet et du charme de sa cousine, Maîtresse Parangon.

Mme Parangon se rend à Paris pour raconter à Yursuli le chagrin qui est arrivé à son frère. Edmond est attristé – d’abord par le décès de sa femme, puis – par la séparation d’avec Madame Parangon. L’enfant de Laura, Edmond, est né – sa fille Loretta. « Quel doux nom – père ! Heureux aîné, tu le porteras sans remords, mais pour moi les joies naturelles, à leur source même, sont empoisonnées par le crime ! .. « – Edmond écrit avec envie à son frère, qui a épousé une modeste paysanne et qui attend l’agrandissement de la famille

Godet entre dans une liaison criminelle et s’en prend au contenu. Profitant de l’absence de Madame Parangon, il introduit Edmond dans la société des filles « libres de préjugés » et lui inculque de dangereux sophismes qui le jettent « dans l’abîme de l’incrédulité et de la débauche ». Godet avoue avoir « séduit Edmond », mais uniquement parce qu’il « lui souhaitait du bonheur ». Ayant retenu les leçons de son mentor, Edmond, dans des lettres à Madame Parangon, ose lui révéler sa passion. Mme Parangon n’aime pas son mari qui la trompe constamment, elle vit sa vie depuis longtemps, mais elle souhaite néanmoins garder la pureté de sa relation avec Edmond : « Expulsons, frère, de notre relation tout ce qui on dirait celui d’un amoureux. Je suis ta sœur… » Elle met également en garde Edmond contre l’influence pernicieuse de Godet.

Edmond a une passion pour Maîtresse Parangon. La malheureuse femme, dont le cœur est depuis longtemps rempli d’amour pour l’audacieux villageois, tente de résister à leur attirance mutuelle. « C’est plus facile pour moi de mourir que de perdre le respect pour toi… » – écrit-elle à Edmond. Godet conseille cyniquement à sa pupille de maîtriser la « charmante susceptible » : à son avis, la victoire sur elle chassera de son cœur un respect absurde pour la vertu féminine et drainera sa « bave de village » ; En battant Maîtresse Parangon, il deviendra « le papillon le plus charmant flottant dans les fleurs de l’amour ». Et maintenant, Edmond enflammé commet des violences contre Mme Parangon. Depuis plusieurs jours, la malheureuse victime est entre la vie et la mort. Lorsqu’elle reprend enfin ses esprits, elle éloigne irrévocablement Edmond d’elle-même. A l’heure dite, sa fille, Edma-Colette, naît. Une lettre arrive de Mme Kanon – Yursul a été kidnappé ! Elle « n’a pas perdu sa chasteté, mais elle a perdu son innocence… » Edmond se précipite à Paris, provoque le marquis délinquant en duel, le blesse, mais, après avoir étanché sa soif de vengeance, panse aussitôt la blessure de son adversaire. Pendant qu’Edmond se cache, Madame Parangon lui sert d’intercesseur auprès de la famille du Marquis. Du coup, le vieux comte promet à Edmond son patronage, il est accepté dans le monde, et les dames, admiratives de sa beauté, se précipitent pour lui commander ses portraits.

Edmond reste à Paris. Au début, il n’aime pas la ville pour sa vanité, mais peu à peu il s’habitue à la vie dans la capitale et commence à y trouver un charme inexplicable. En influençant l’esprit d’Edmond, Godet éteint ses sentiments religieux. « Une personne physique ne connaît d’autre bien que son propre bénéfice et sa sécurité, elle sacrifie tout autour d’elle ; c’est son droit ; c’est le droit de tous les êtres vivants », instruit Godet à son jeune ami.

Yursuli a un fils, le marquis veut le légitimer en l’épousant même contre la volonté de la famille. Yursul rejette son offre, mais accepte de confier le bébé aux parents du marquis. Le vieux comte marie rapidement son fils à une riche héritière.

Les anciens prétendants à la main de Yursul la refusent, craignant que son aventure ne reçoive de la publicité. Indigné contre sa sœur, Edmond essaie de la maintenir sur le chemin de la décence, mais lui-même se lance dans le divertissement, rend visite à des filles abordables de la classe la plus basse. Godet, qui a « quelques vues » sur Edmond, reproche à son ami : « un homme qui a surmonté les préjugés » ne doit en aucun cas perdre la tête et s’adonner à des plaisirs insensés.

Le ravisseur de Yursuli présente Edmond à sa jeune épouse, et elle lui commande son portrait. Ils deviennent bientôt amants. Godet approuve ce rapprochement : un jeune aristocrate peut être utile à la carrière d’Edmond.

Yursul tombe amoureux d’un certain Laguash, « un homme sans moyens et sans aucun mérite », et s’enfuit de chez lui avec lui. Ayant atteint son objectif, le méchant l’abandonne immédiatement. Après avoir goûté aux fruits de la débauche, Yursul accepte de devenir la femme entretenue du marquis, toujours amoureux d’elle. D’ailleurs, elle demande le consentement de sa femme et lui propose même de partager avec elle l’argent que lui donne son amant. La marquise perverse se réjouit de l’ingéniosité et du cynisme d’un récent villageois. Guidé par Gode, Yursul devient une courtisane coûteuse et séduit son propre frère pour s’amuser. Edmond est choqué.

Yursul atteint le point extrême de la chute : ruinée et déshonorée par l’un des amants qu’elle a rejeté, elle épouse un porteur d’eau. Edmond indigné tue Laguash – le principal, selon lui, le coupable des malheurs de sa sœur.

Edmond descend : vit dans le grenier, visite des tanières dégoûtantes. Dans l’un de ces établissements, il rencontre Yursul. Le porteur d’eau l’abandonna, elle finit par s’embourber dans la plus basse débauche et, en plus, contracta une grave maladie. Sur les conseils de Godet, Edmond la place dans un orphelinat.

Complètement découragé, Edmond s’embourbe lui aussi dans la basse débauche. Godet, qui a du mal à le retrouver, tente de lui remonter le moral. « Reprenez votre art et renouez avec Maîtresse Parangon », conseille-t-il.

La jeune courtisane Zéphyra tombe amoureuse d’Edmond. En épousant un riche aîné Trismégiste, elle espère profiter de sa fortune au profit de son bien-aimé. Bientôt Zéphyra informe son mari qu’elle attend un enfant d’Edmond ; M. Trismégiste est prêt à reconnaître le futur bébé. Touchée Zéphyra prend le chemin de la vertu et, bien que son âme soit remplie d’amour pour Edmond, elle reste fidèle à son noble époux. Souhaitant bonne chance à son ancien amant, elle le persuade de s’unir à sa bien-aimée Maîtresse Parangon, récemment veuve. Tard : Godet trouve une épouse pour Edmond – une vieille femme dégoûtante mais riche, et lui, s’étant séparé de Laura, épouse sa petite-fille non moins laide. Une fois mariées, les deux femmes font un testament en faveur de leur mari.

Mme Parangon, ayant retrouvé Yursul, la sort du refuge. Zéphyra a un fils ; elle rencontre Mme Parangon.

Sous couvert de traitement, Godet empoisonne sa femme et celle d’Edmond. Accusés de meurtre, Edmond et Godet résistent aux gardes qui semblent les arrêter ; Edmond blesse accidentellement Zephyra.

Au procès, Godet, voulant sauver son ami, s’en prend à lui-même. Il est condamné à mort et Edmond est condamné à dix ans de travaux forcés et à lui couper la main.

Le marquis veuf invite à nouveau Yursuli à l’épouser afin de légitimer son fils. Avec l’approbation de Mme Parangon, Yursul accepte l’offre. Edmond, qui a purgé sa peine, échappe à ses amis qui l’attendent et part errer : il visite les tombes de ses parents, admire de loin les enfants de son frère. Apercevant Yursul dans la voiture du marquis, il décide que sa sœur s’est à nouveau engagée sur la voie du vice et la poignarde. En apprenant sa tragique erreur, Edmond devient désespéré. Il y a une rumeur selon laquelle il n’est plus en vie.

Soudain, dans l’église du village où vit Pierre, le frère d’Edmond, une image apparaît : un homme qui ressemble au malheureux Edmond poignarde une femme qui rappelle étonnamment Yursul. A proximité se trouvent deux autres femmes qui ressemblent à Zephyra et à Maîtresse Parangon. « Qui aurait pu apporter ce tableau, sinon le Malheureux lui-même ? » – demande Pierre.

La fille de Mme Parangon et le fils de Zephyra, par inclination mutuelle, se marient. Zéphyra reçoit une lettre de repentance d’Edmond : « Portez-moi, ô vous tous qui m’avez aimé, abhorrez mes sentiments ! Méprisez l’ombre d’une personne qui a survécu et, surtout, apprenez que toutes les pertes qu’il a récemment subies n’étaient pas de sa faute, mais étaient le résultat de son ancien libertinage.  » Le repentant Edmond appelle à protéger les enfants, dont la naissance était associée à un crime. hélas, son avertissement était tardif : de la relation incestueuse d’Edmé-Colette et de Zéphyrin, deux fils étaient déjà nés.

Répondant à l’appel de Mme Parangon, Edmond infirme apparaît à son ancien amant, et ils se marient enfin.

Mais le bonheur d’Edmond est de courte durée : bientôt il tombe sous les roues d’une voiture dans laquelle voyage le fils de Yursuli avec sa jeune épouse, et meurt dans de terribles souffrances. L’inconsolable Lady Parangon meurt après lui.

« Le crime ne reste pas impuni. Manon, ainsi que M. Parangon, ont été punis d’une maladie douloureuse, la punition de Gode s’est avérée encore plus sévère, la main droite du Très-Haut a puni Yursul ; une personne très estimée était affligée par une personne qu’elle aimait ; Edmond lui-même, plutôt faible que criminel, reçu selon ses actes ; le marquis et sa première femme tombèrent sous les coups du fléau de l’ange exterminateur. Dieu est juste.  »

Frappé par une maladie mortelle, Zephyren décède. En apprenant que son mari était en même temps son frère, Edme-Colette décède, confiant les enfants à l’oncle Pierre.

Accomplissant la dernière volonté de Mme Parangon et Zéphyra, Pierre construit un village exemplaire pour les descendants du clan R***. «Compte tenu de l’effet préjudiciable à la moralité de rester en ville», les fondateurs de la colonie interdisent aux membres de la famille R *** de vivre définitivement en ville.

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