Résumé du roman « Le Capitaine Fracasse » de Théophile Gautier

XVIIème siècle, sous le règne de Louis XIII. En Gascogne, dans un château délabré, le baron de Sigognac ronge une existence misérable, dernier rejeton d’une famille autrefois noble et puissante, un jeune homme d’environ vingt-cinq ans, « qui passerait facilement pour beau s’il ne le faisait pas ». abandonner complètement le désir d’être aimé. » Avec lui, sa pauvreté est partagée par son fidèle serviteur Pierre, le chat Belzébuth, le chien Miro et le cheval Bayard.

Par une des soirées pluvieuses d’automne, à la porte du château, « cette citadelle du Grand Carême » et « refuge de la pauvreté », les acteurs du théâtre errant frappent et demandent un abri. Comme c’est l’habitude, chaque comédien a son propre rôle constant, c’est pourquoi il se comporte souvent dans la vie de la même manière que sur scène. Blasius est un pédant partout et en tout ; Le premier amant de Léandre est beau et gentil ; le serviteur espiègle Scapen ressemble à un renard par ses manières ; le vantard soldat Matamor, comme il se doit, « maigre, osseux et sec, comme une potence en été » ; Serafina, coquette et fière, joue les rôles d’héroïnes ; la vénérable tante de Léonard – « noble mère » et duègne à temps partiel ; irrésistible pour les hommes, la coquette soubrette Zerbina « semble faite d’une pâte parfumée de sel, de poivre et d’épices » ; La jeune Isabelle, timide et charmante, joue le rôle de niais et, contrairement à ses compagnons, ne cherche pas à attirer l’attention sur elle. Isabelle « n’a pas ébloui, elle a captivé, ce qui est certainement plus précieux ». Le chef de la troupe est le Tyran, un grand homme au bon cœur, doté par nature de « tous les signes extérieurs de férocité », c’est pourquoi il est destiné à incarner Hérode et autres rois redoutables.

Avec l’arrivée de cette compagnie colorée, le château prend vie : le bois de chauffage crépite dans la cheminée, la nourriture apparaît sur la table. Pour la première fois depuis longtemps, le jeune baron se sent heureux. En écoutant le bavardage des acteurs, il tourne sans cesse les yeux vers Isabelle : le baron est tombé amoureux…

Le matin, les comédiens se préparent à partir. Isabella, dans l’âme de laquelle des sentiments tendres pour Sigonyak se sont également réveillés, l’invite à les accompagner – à la recherche de gloire et d’aventure. Le chevalier amoureux quitte joyeusement les murs ternes du nid familial et suit sa belle dame dans le carrosse de Thespis.

Dans une taverne au bord de la route, les comédiens rencontrent le voisin de Sigonyak, le marquis de Bruyère. Le Marquis reconnaît le Baron, mais se rendant compte qu’il était dans la troupe à cause de son amour pour Isabelle, il lui fait savoir qu’il ne révélera pas son incognito. D’ailleurs, le marquis lui-même est captivé par la sabrette coquette et, souhaitant poursuivre l’histoire d’amour, invite la troupe à donner une représentation dans son château.

Sur le chemin du Marquis, les acteurs sont attaqués par l’ancien chef du gang, désormais bandit solitaire, Agostin, aidé par le petit voleur et braqueur Chiquita. Pour intimider les passants, Agostin dépose le long de la route les cadavres de ses anciens compagnons d’armes, armés de mousquets. Cependant, le courageux Sigonyak n’a peur d’aucun méchant, il désarme facilement Agostin et révèle sa tromperie. Après avoir évalué l’invention, les acteurs récompensent le bandit inventif avec une paire de pistolets, et Isabella donne à Chiquita son collier de perles, gagnant ainsi la touchante gratitude du petit voleur : la jeune fille promet de ne jamais la tuer.

La pièce jouée par la troupe du Tyran au château de la Bruyère connaît un immense succès. Le marquis tombe éperdument amoureux de la charmante soubrette, et Leandro parvient à conquérir le cœur de la belle marquise de Bruyère. Cependant, hélas ! – sa fervente lettre au marquis est interceptée par son mari, et il ordonne aux domestiques de battre le pauvre histrion avec des bâtons. Le Marquis de Bruyère se réserve seul le droit de modifier le devoir matrimonial.

Après avoir considérablement reconstitué leur trésorerie, les acteurs quittent le château. Léandre frotte ses côtés meurtris. En chemin, leur fourgon est rattrapé par un riche carrosse décoré aux armes du marquis de Bruyère. Des domestiques en livrée du marquis emmènent la jolie subrette – avec son plein consentement, bien sûr – chez l’ardent admirateur. En chemin, Isabella raconte à Shigonyak la triste histoire de sa vie. Sa mère, une actrice qui a joué dans les tragédies des reines, était non seulement très jolie, mais aussi fière et repoussait toujours les prétendants agaçants. Une seule fois, son cœur trembla et elle céda devant un noble et puissant. Isabelle était le fruit de cet amour. Les intérêts de l’État n’ont pas permis au noble d’épouser une actrice. La mère d’Isabella, ne voulant rien devoir à son amant perfide, s’est enfuie avec sa petite fille et a continué à jouer sur scène. Bientôt, elle mourut – flétrie de mélancolie, et la petite Isabelle resta dans la troupe du Tyran, où elle fut élevée. Elle ne connaît pas le nom de son père, de lui elle n’a qu’une bague avec les armoiries de la famille.

En chemin, les acteurs sont pris dans une tempête de neige au cours de laquelle Matamor meurt. La troupe est désespérée : sans capitaine comique, il est impossible de jouer une seule pièce de leur répertoire ! Voulant remercier ses nouveaux amis, Sigonyak décide de remplacer Matamor sur scène. Il déclare perdre son titre de baronnial, le « cachant dans la meute comme un vêtement inutile » et prend le nom de Capitaine Fracasse !

Dans la ferme de l’acteur Bellombra, Sigognac fait ses débuts avec succès dans le rôle de Fracass devant les paysans. Mais une sévère épreuve l’attend : à Poitiers il devra monter sur scène devant un public noble, c’est-à-dire grimacer, jouer un lâche et une fanfare, prendre les coups de bâton d’un gros Léandre devant son égal. par naissance. Pour surmonter sa honte, Sigonyak porte un masque en carton avec un nez rouge à son image.

La tendre participation de la belle Isabelle aide Sigonyak à jouer son rôle avec brio. Le spectacle est un franc succès. De plus, Zerbina revient dans la troupe, qui s’ennuie du rôle de sa maîtresse. Pourtant, le marquis est derrière elle : il ne peut se priver du plaisir de voir sur scène son excentrique bien-aimée.

La modeste Isabelle a de manière inattendue un noble admirateur – le jeune duc de Vallombrez, un bel homme arrogant, gâté par des victoires faciles sur les femmes, enflammé de passion pour elle. Ayant reçu une rebuffade bien méritée, le duc est furieux. Ayant pénétré dans la loge, il veut d’un geste imprudent coller le guidon sur la poitrine de la jeune actrice. La main de fer de Sigonyak arrête l’homme impudent. Sans retirer son masque, le baron provoque le duc en duel.

Le duc ne croit pas qu’un noble se cache sous l’apparence de Frakass et envoie ses patrons à son service pour repousser le comédien impudent. Mais Sigonyak et ses collègues acteurs dispersent les serviteurs du duc. Et au matin le marquis de Bruyère apparaît au duc et lui lance un défi du baron de Sigonyac. Le marquis confirme la noblesse de la famille du baron et laisse entendre que le jeune homme, précisément à cause d’Isabelle, a rejoint les acteurs errants. Vallombrez accepte le défi.

Sigonyak, dont le professeur n’était que le fidèle Pierre, qui luttait autrefois dans le domaine d’un professeur d’escrime, sans le savoir lui-même, étudia le noble art de manier l’épée avec subtilité. Il bat facilement le duc – il le blesse au bras, le privant ainsi de la possibilité de continuer le combat.

En apprenant le duel, Isabelle est à la fois effrayée et émue – à cause d’elle, le noble Sigonyak a risqué sa vie ! Une explication des amoureux a lieu. Le baron offre à Isabella sa main et son cœur. Mais elle le rejette : une actrice déracinée n’a pas droit à la main d’un noble, et l’honneur ne lui permet pas de devenir sa maîtresse. Comme sa bien-aimée, Sigonyak est à la fois désespéré et ravi, mais il n’a d’autre choix que de continuer à suivre la troupe, protégeant Isabella des machinations de Vallombrez.

Dans le but de se cacher des persécutions du duc, les acteurs se rendent à Paris, dans l’espoir de se perdre dans sa foule. Mais un noble vengeur veille sur eux. A Paris, il engage un épéiste et bandoulière de première classe Jacques Lampourd pour tuer Sigonyak. Cependant, le baron manie mieux une épée qu’un assassin et le désarme. Lampurd, admiratif de l’escrime du jeune homme, lui jure une fidélité éternelle. Une brute honnête promet même de restituer au client l’argent qui lui a été versé pour le meurtre de Sigonyak.

Vallombrez tente de voler Isabella à l’hôtel où logent les acteurs, mais il échoue. Le duc enragé se lance dans le tour. Il envoie son serviteur chez le Tyran et celui-ci, au nom d’un certain comte, invite les acteurs dans un château près de Paris, en promettant de bien payer. Dès que la camionnette quitte les limites de la ville, les serviteurs du duc kidnappent Isabelle : ils l’attaquent lorsqu’elle, avec Sigonyak, suit sans se presser la charrette. Pour empêcher Sigonyak de repousser la jeune fille, on jette sur lui un large manteau avec du plomb cousu sur les bords, dans lequel il s’emmêle, comme dans un filet. Lorsque le baron parvient à se libérer, les ravisseurs sont déjà loin. Les acteurs comprennent qu’ils ont été trompés. Sigonyak jure de tuer le duc.

Les ravisseurs amènent Isabella au château de Vallombreza. Dans celui-ci, la jeune fille découvre Chiquita : un petit voleur accompagne Agostin, qui est engagé avec d’autres bretelles pour garder le château. Isabella demande à la jeune fille de dire à Sigonyak où elle se trouve.

Le duc de Vallombrez tente de prendre possession d’Isabelle, mais Sigonyak et ses amis-acteurs arrivés à temps contrecarrent ses plans. Un duel acharné s’engage entre Sigonyak et Vallombrez, et le baron blesse mortellement son adversaire. Soudain, apparaît le père du duc, le majestueux prince de Vallombrez. Ayant appris l’acte malhonnête de son fils, il est venu punir les coupables et rétablir la justice. Remarquant la bague héritée de sa mère à la main d’Isabella, il la reconnaît et se rend compte que la fille kidnappée par son fils est sa fille.

Les acteurs quittent le château avec Sigonyak. Le prince garde sa nouvelle fille avec lui. Le duc de Vallombrez, qui se trouve être le frère d’Isabelle, est mourant.

Sigonyak, qui n’est plus retenu dans la troupe des comédiens ambulants, les quitte et, pleurant son amour, retourne dans son château natal, avec l’intention de passer le reste de ses jours dans ses murs ternes.

Grâce aux efforts des médecins et aux soins d’Isabelle, le duc se rétablit. Voulant racheter sa sœur, il se rend à Sigonyak pour faire la paix avec lui et lui offrir la main d’Isabelle, que le prince de Vallombrez reconnut comme sa fille.

Isabelle épouse Sigonyak. Elle prend à son service ses amis-acteurs, ainsi que Chiquita, qui a perdu son patron : le bandit Agostin a été condamné à la roue, et le petit voleur, sauvant son ami d’une exécution honteuse, l’a poignardé avec son poignard.

Ainsi, les rêves du baron se sont réalisés : le château ancestral a été restauré, les armoiries de Sigonyak ont ​​éclaté – trois cigognes dans le champ d’azur, les fidèles Bayard et Miro ont trouvé une stalle chaleureuse, et Pierre – une riche livrée. Certes, Belzébuth meurt, mais grâce à sa mort, Sigonyak devient riche – étant allé enterrer le chat, il trouve un trésor.

Les amants s’unirent, la demeure du chagrin devint la demeure du bonheur. « En vérité, le destin sait ce qu’il fait ! »

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