Comores : L’ANACM désavoué par le gouvernement, Int’Air Iles reprendra ses activités d’ici jeudi prochain

Suite à une recommandation du chef de l’Etat, le directeur de cabinet du président de la République et le secrétaire général du gouvernement ont réuni hier, de 12h à 17h, les directions générales de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anacm), de l’Aéroport international Moroni prince Said Ibrahim (Aimpsi), de la compagnie aérienne Int’Air Iles, ainsi que le représentant de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (Ascna) pour trouver ensemble une solution pour la reprise des activités de la compagnie Int’Air Iles, qui ont cessé depuis le dimanche 30 juillet 2017.
Selon le directeur de cabinet du président, Youssoufa Mohamed Ali, dans la matinée d’hier lundi, le chef de l’Etat a convoqué toutes les parties prenantes au problème entre la compagnie Int’Air Iles et l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm). Il a  donné “des instructions fermes”.

Sa vision claire est de soutenir le secteur privé. Donc le gouvernement doit faire tout le nécessaire pour qu’Int’Air Iles reprenne ses activités le plus rapidement possible.

Le président a ordonné à son gouvernement d’entrer en conclave avec les concernés afin que soient trouvées des propositions de sortie de crise dès hier. «Nous avons convoqué Int’Air Iles, Asecna, Aimpsi et la partie gouvernementale constituée par le secrétaire général du gouvernement et moi-même. A cette réunion, il a été convenu  entre le gouvernement et Int’Air Iles qu’un communiqué sera publié  dans lequel la compagnie s’engagera à reprendre ses activités», a fait savoir le premier collaborateur du président.

Ce dernier a déclaré que le gouvernement fera le maximum pour soutenir Int’Air Iles, sur les aspects juridique, financier et organisationnel pour que la compagnie reprenne service et étende ses activités dans les autres pays. Ainsi, l’Anacm est obligée d’accompagner et soutenir sérieusement Int’Air Iles pour qu’elle puisse aller à Madagascar, à La Réunion, en Tanzanie, à Mayotte, à Dubaï et éventuellement à Maurice.

Concernant la trajectoire entre Hahaya-Ouani, un des nœuds du problème, le gouvernement a demandé à l’Anacm de sursoir sa note afin que la compagnie aérienne emprunte son itinéraire habituel. Une expertise dressera une cartographie qui sera soumise au gouvernement précisant les options et trajets à prendre entre les îles, selon les circonstances.

Quant au problème des sièges, une dérogation sera introduite auprès de l’Organisation internationale de l’Aviation civile (Oaci) pour déchoir la norme qui fixe le nombre de sièges des avions de douze places à neuf.
Par ailleurs,  le gouvernement a demandé à Int’Air Iles de lui produire une fiche sur son plan financier, qui sera discuté et soumis au président de la République pour voir comment il pourrait  appuyer cette société qui représente le pays dans la région et au niveau international. Le cas d’Ab-Aviation sera examiné très prochainement. Et pour Blue Sky, le directeur de cabinet s’est défendu  en arguant que «le gouvernement ne connaissait pas cette compagnie».

A son tour, le directeur général d’Int’Air Iles s’est dit satisfait des résultats de cette réunion. Il  avait perdu espoir, a-t-il fait savoir, mais suite à sa rencontre avec le chef de l’Etat, hier matin, il a des raisons d’espérer un changement positif. Il ajoutera que,  le message du président relayé par le secrétaire général du gouvernement, lui donne «envie d’aller de l’avant».

Alwatwanactivités

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