Résumé du roman « Les Misérables » de Victor Hugo

En 1815, l’évêque de la ville de Digne était Charles-François Míriel, surnommé pour ses bonnes actions le Désiré – Bienvenue. Cet homme hors du commun a eu dans sa jeunesse de nombreuses aventures amoureuses et a mené une vie laïque. Cependant, la Révolution a tout brisé. M. Míriel partit pour l’Italie, d’où il revint comme prêtre. Au gré de Napoléon, le vieux curé monte sur le trône épiscopal. Il commence sa carrière pastorale en cédant le magnifique bâtiment du palais épiscopal à un hôpital local et s’installe lui-même dans une petite maison exiguë. Il donne entièrement son salaire considérable aux pauvres. Riches et pauvres frappent à la porte de l’évêque : certains viennent demander l’aumône, d’autres l’apportent. Ce saint homme est universellement respecté – il est doué pour guérir et pardonner.

Début octobre 1815, un voyageur poussiéreux entre à Dinh – un homme trapu et robuste dans la fleur de l’âge. Ses vêtements misérables et son visage maussade et buriné par les intempéries sont répugnants. Tout d’abord, il se rend à la mairie, puis essaie de trouver un logement quelque part pour la nuit. Mais il est chassé de partout, même s’il est prêt à payer avec une pièce à part entière. Cet homme s’appelle Jean Valjean. Il a passé dix-neuf ans aux travaux forcés – parce qu’il avait un jour volé une miche de pain pour sept enfants affamés de sa sœur veuve. Amer, il s’est transformé en une bête sauvage pourchassée – avec son passeport « jaune », il n’y a pas de place pour lui dans ce monde. Finalement, une femme, prenant pitié de lui, lui conseille d’aller chez l’évêque. Après avoir entendu les sombres aveux du forçat, Monseigneur Bienvenue ordonne qu’il soit nourri dans la chambre d’amis. En pleine nuit, Jean Valjean se réveille : il est hanté par six couverts en argent, seule richesse de l’évêque, conservés dans la chambre du maître. Valjean se dirige sur la pointe des pieds vers le lit de l’évêque, enfonce l’armoire pleine d’argent et veut briser la tête du bon berger avec un énorme chandelier, mais une force incompréhensible le retient. Et il s’enfuit par la fenêtre.

Dans la matinée, les gendarmes amènent le fugitif à l’évêque. Cet homme suspect a été arrêté avec de l’argent apparemment volé. Monseigneur peut envoyer Valjean en prison à vie. À la place, Monsieur Míriel sort deux chandeliers en argent, que l’invité d’hier aurait oubliés. Le dernier mot d’adieu de l’évêque est d’utiliser ce don pour devenir une personne honnête. Le condamné, choqué, quitte précipitamment la ville. Un travail difficile et douloureux se déroule dans son âme endurcie. Au coucher du soleil, il prend automatiquement la pièce de quarante sous au garçon qu’il rencontre. Ce n’est que lorsque le bébé s’enfuit en pleurant amèrement que Valjean comprend le sens de son acte : il s’affaisse lourdement sur le sol et pleure amèrement – pour la première fois depuis dix-neuf ans.

En 1818, la ville de Montreil a prospéré, et elle le doit à une seule personne : il y a trois ans, un inconnu s’est installé ici, qui a réussi à améliorer l’artisanat local traditionnel – la fabrication de jet artificiel. L’oncle Madeleine est non seulement devenu riche lui-même, mais il a également aidé de nombreuses autres personnes à faire fortune. Jusqu’à récemment, le chômage faisait rage dans la ville – maintenant tout le monde en a oublié le besoin. L’oncle Madeleine se distinguait par une modestie extraordinaire – ni le vice-président ni l’ordre de la Légion d’honneur ne l’attiraient du tout. Mais en 1820, il dut devenir maire : une simple vieille femme lui fit honte, disant qu’il avait honte de reculer si l’occasion se présentait de faire une bonne action. Et l’oncle Madeleine est devenu Monsieur Madeleine. Tout le monde était en admiration devant lui, et seul l’agent de police Javert le regardait avec une extrême méfiance. Dans l’âme de cet homme, il n’y avait de place que pour deux sentiments poussés à l’extrême : le respect du pouvoir et la haine de la rébellion. À ses yeux, un juge ne pouvait jamais se tromper et un criminel ne pouvait jamais se corriger. Lui-même était irréprochable au point d’en être dégoûté. La surveillance était le sens de sa vie.

Un jour, Javert informe avec repentance le maire qu’il doit se rendre dans la ville voisine d’Arras – là sera jugé l’ancien forçat Jean Valjean, qui immédiatement après sa libération a volé le garçon. Javert avait cru auparavant que Jean Valjean se cachait sous les traits de Monsieur Madeleine, mais c’était une erreur. Après avoir libéré Javert, le maire sombre dans une profonde réflexion, puis quitte la ville. Au procès d’Arras, l’accusé refuse obstinément de se reconnaître comme Jean Valjean et prétend qu’il s’appelle Oncle Chanmatier et qu’il n’y a aucune faute de sa part. Le juge s’apprête à prononcer un verdict de culpabilité, mais alors un inconnu se lève et annonce qu’il s’agit de Jean Valjean, et l’accusé doit être libéré. La rumeur se répand rapidement que le vénérable maire, Monsieur Madeleine, est un forçat évadé. Javert est triomphant : il a intelligemment tendu un piège au criminel.

Le jury a décidé que Valjean soit envoyé aux galères à Toulon à vie. Une fois à bord du navire Orion, il sauve la vie d’un marin tombé du yacht, puis se jette à la mer d’une hauteur vertigineuse. Les journaux de Toulon rapportent que le forçat Jean Valjean s’est noyé. Cependant, au bout d’un certain temps, il est annoncé dans la ville de Montfermeil. Il est amené ici par un vœu. Au cours de son mandat de maire, il a traité avec une dureté excessive la femme qui a donné naissance à un enfant illégitime et s’est repenti, se souvenant du miséricordieux Mgr Myriel. Avant sa mort, Fantine lui demande de s’occuper de sa fille Cosette, qu’elle devait confier aux aubergistes thénardier. Les Thénardier représentaient la ruse et la malice dans le mariage. Chacun d’eux a torturé la jeune fille à sa manière : elle a été battue et forcée de travailler jusqu’à ce qu’elle soit réduite en bouillie – et c’était la faute de sa femme ; En hiver, elle marchait pieds nus et en haillons – la raison en était son mari. Emmenant Cosette, Jean Valjean s’installe dans la banlieue la plus reculée de Paris. Il a appris à la petite fille à lire et à écrire et ne l’a pas empêchée de jouer à sa guise – elle est devenue le sens de la vie d’un ancien détenu qui gardait l’argent gagné grâce à la production d’avions à réaction. Mais l’inspecteur Javert ne lui laisse pas non plus de repos ici. Il organise une descente nocturne : Jean Valjean est sauvé par miracle, sautant inaperçu par-dessus un mur blanc dans le jardin – il s’est avéré qu’il s’agissait d’un couvent. Cosette est emmenée à la pension du couvent et son père adoptif devient aide-jardinier.

Le respectable bourgeois Monsieur Gillenormand vit avec son petit-fils, qui porte un nom de famille différent – le garçon s’appelle Marius Ponmercy. La mère de Marius mourut, mais il ne revit jamais son père : M. Gillenormand appelait son gendre « le voleur de Loire », puisque les troupes impériales étaient emmenées dans la Loire pour se dissoudre. Georges Pontmercy accède au grade de colonel et devient chevalier de la Légion d’honneur. Il a failli mourir lors de la bataille de Waterloo – il a été emporté hors du champ de bataille par un maraudeur qui nettoya les poches des blessés et des morts. Tout cela, Marius apprend du message mourant de son père, qui se transforme pour lui en une figure titanesque. L’ancien royaliste devient un ardent admirateur de l’empereur et commence presque à haïr son grand-père. Marius quitte la maison avec un scandale : il doit vivre dans une pauvreté extrême, presque dans la pauvreté, mais il se sent libre et indépendant. Lors de ses promenades quotidiennes dans le jardin du Luxembourg, le jeune homme remarque un beau vieillard, toujours accompagné d’une jeune fille d’une quinzaine d’années. Marius tombe passionnément amoureux d’une inconnue, mais sa timidité naturelle l’empêche de la connaître. Le vieil homme, remarquant l’attention particulière de Marius envers son compagnon, sort de l’appartement et cesse d’apparaître dans le jardin. Il semble au malheureux jeune homme qu’il a perdu sa bien-aimée pour toujours. Mais un jour, il entend une voix familière derrière le mur où vit une grande famille de Jondret. En regardant par la fente, il aperçoit un vieil homme du jardin du Luxembourg qui promet d’apporter de l’argent le soir. De toute évidence, Jondrette a la capacité de le faire chanter : un Marius intéressé surprend comment le méchant conspire avec les membres du gang « Cock’s Hour » – ils veulent tendre un piège au vieil homme afin de tout lui prendre. Marius prévient la police. L’inspecteur Javert le remercie de son aide et lui tend des pistolets au cas où. Sous les yeux du jeune homme se déroule une scène terrible : l’aubergiste Thénardier, caché sous le nom de Jondrette, pourchasse Jean Valjean. Marius est prêt à intervenir, mais alors des policiers menés par Javert font irruption dans la pièce. Pendant que l’inspecteur s’occupe des bandits, Jean Valjean saute par la fenêtre. C’est alors seulement que Javert se rend compte qu’il a raté un match bien plus important.

En 1832, Paris est en fermentation. Les amis de Marius s’extasient sur les idées révolutionnaires, mais le jeune homme est occupé par autre chose : il continue obstinément à chercher une fille du jardin du Luxembourg. Finalement, le bonheur lui sourit. Avec l’aide d’une des filles des Thénardier, le jeune homme retrouve Cosette et lui avoue son amour. Il s’avéra que Cosette aimait aussi Marius depuis longtemps. Jean Valjean n’est au courant de rien. Surtout, l’ancien bagnard s’inquiète du fait que les Thénardier surveillent visiblement leur quartier. Arrive le 4 juin. Un soulèvement éclate dans la ville – des barricades sont érigées partout. Marius ne peut pas quitter ses camarades. Alarmée, Cosette veut lui faire passer un message, et les yeux de Jean Valjean s’ouvrent enfin : son bébé est devenu adulte et a trouvé l’amour. Le désespoir et la jalousie étranglent le vieux forçat qui se dirige vers la barricade défendue par les jeunes Républicains et Marius. Ils tombent entre les mains d’un Javert déguisé – le détective est capturé et Jean Valjean rencontre à nouveau son ennemi juré. Il a toute possibilité de s’occuper de la personne qui lui a fait tant de mal, mais le noble condamné préfère libérer le policier. Pendant ce temps, les troupes gouvernementales avancent : les défenseurs de la barricade meurent les uns après les autres, parmi lesquels le glorieux petit garçon Gavroche, véritable garçon manqué parisien. Marius se fracasse la clavicule d’un coup de fusil : il se retrouve au pouvoir total de Jean Valjean.

Le vieux forçat porte Marius hors du champ de bataille sur ses épaules. Les punisseurs rôdent partout et Valjean descend sous terre, dans les terribles égouts. Après de longues épreuves, il remonte à la surface pour se retrouver nez à nez avec Javert. Le détective permet à Valjean d’emmener Marius chez son grand-père et de passer dire au revoir à Cosette – ce n’est pas du tout comme l’impitoyable Javert. La stupéfaction de Valjean fut grande lorsqu’il comprit que le policier l’avait relâché. Pendant ce temps, pour Javert lui-même, arrive le moment le plus tragique de sa vie : pour la première fois, il a enfreint la loi et a libéré le criminel ! Incapable de résoudre la contradiction entre devoir et compassion, Javert se fige sur le pont – puis un clapotis sourd se fait entendre.

Marius est depuis longtemps entre la vie et la mort. En fin de compte, c’est la jeunesse qui gagne. Le jeune homme rencontre enfin Cosette et leur amour s’épanouit. Ils reçoivent la bénédiction de Jean Valjean et de Monsieur Gillenormand, qui, avec joie, pardonne entièrement à son petit-fils. Le mariage eut lieu le 16 février 1833. Valjean avoue à Marius qu’il est un forçat fugitif. Le jeune Ponmercy est horrifié. Rien ne devrait assombrir le bonheur de Cosette, donc le criminel devrait progressivement disparaître de sa vie – après tout, il n’est qu’un père adoptif. Cosette est d’abord quelque peu surprise, puis s’habitue aux visites de plus en plus rares de son ancien mécène. Bientôt, le vieil homme cessa complètement de venir et la jeune fille l’oublia. Et Jean Valjean a commencé à dépérir et à disparaître : le portier a invité un médecin chez lui, mais il a seulement levé les mains – cet homme, apparemment, a perdu la créature la plus chère pour lui-même, et aucun médicament n’aidera ici. Marius estime que le forçat mérite une telle attitude – c’est sans aucun doute lui qui a volé Monsieur Madeleine et tué Javert sans défense, qui l’a sauvé des bandits. Et là, le gourmand Thénardier révèle tous les secrets : Jean Valjean n’est ni un voleur ni un meurtrier. C’est d’ailleurs lui qui a fait sortir Marius de la barricade. Le jeune homme paie généreusement le ignoble aubergiste – et pas seulement pour la vérité sur Valjean. Une fois qu’un méchant a fait une bonne action en fouillant dans les poches des blessés et des tués, l’homme qu’il a sauvé s’appelait Georges Pontmercy. Marius et Cosette se rendent chez Jean Valjean pour lui demander pardon. Le vieux condamné meurt heureux – ses enfants bien-aimés ont rendu leur dernier souffle. Le jeune couple commande une touchante épitaphe sur la tombe du malade.

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