Résumé du roman « Les Belles Images » de Simone de Beauvoir

À première vue, Laurence, une belle jeune femme, a tout pour être heureuse : un mari aimant, deux filles, un travail intéressant, de la richesse, des parents, des amis. Mais Laurence, détachée de tout ce bien-être, ne se sent pas heureuse. Elle remarque le vide, l’inutilité des bavardages sur tout et rien, voit toute la fausseté des gens qui l’entourent. Lors d’une soirée avec sa mère et son amant, il lui semble qu’elle a déjà vu et entendu tout cela. Dominique, sa mère, est réputée pour être un modèle de savoir-vivre, elle a quitté son père, qui n’a jamais réussi (ou plutôt, n’a pas voulu) faire carrière, pour le bien du riche et prospère Gilbert Dufresne, et tout le monde admire quel couple sympathique et magnifique ils forment – ​​une belle photo. Dominique et Laurence ont été élevées comme un « joli tableau » : une fille sans défaut, une adolescente parfaite, une jeune fille parfaite. Laurence sourit doctement, parfaitement en public. Il y a cinq ans, elle souffrait déjà de dépression, et on lui a expliqué que beaucoup de jeunes femmes en souffraient. Maintenant, elle est à nouveau saisie d’une mélancolie déraisonnable. La fille aînée de Laurence, Catherine, dix ans, pleure le soir, elle s’inquiète des questions « non enfantines » : pourquoi tout le monde n’est pas content, que faire pour aider les enfants affamés. Laurence s’inquiète pour sa fille : comment répondre à ses questions troublantes sans blesser l’âme d’une fille impressionnable ? Et où l’enfant a-t-il de tels problèmes ? Laurence aussi pensait à des choses sérieuses quand elle était enfant, mais ensuite c’était une autre époque : quand elle avait l’âge de Catherine, c’était en 1945. Laurence travaille dans une agence de publicité, la publicité c’est les mêmes jolies images, elle invente avec succès des appâts pour les gens crédules. Son amant Lucien lui arrange des scènes de jalousie, mais Laurence l’en charge déjà : il n’y a aucune trace d’accès de passion passés, en fait, il ne vaut pas mieux que son mari Jean-Charles, mais elle est liée à Jean- Charles à la maison, les enfants.. Elle voit encore Lucien de temps en temps, mais comme elle n’a pas une grande envie de le voir, il lui devient de plus en plus difficile de trouver du temps pour des rendez-vous. Il lui est bien plus agréable de communiquer avec son père : il sait vraiment aimer, vraiment apprécier, il n’est pas capable de compromis, est indifférent à l’argent. Elle le consulte à propos de Catherine. Son père lui conseille de faire connaissance avec la nouvelle petite amie Katrin, de la regarder de plus près. Jean-Charles essaie d’endormir sa fille avec de douces histoires sur le bonheur futur de tous les habitants de la planète, pour la protéger de la réalité par tous les moyens. Laurence n’arrive pas à décider comment réconcilier Catherine avec la réalité et sent vaguement que mentir n’est pas la meilleure façon d’y parvenir.

L’amant de la mère de Gilbert demande à l’improviste à Laurence de la rencontrer. Elle est inquiète, supposant que c’est pour une raison. En effet, Gilbert lui déclare directement qu’il est amoureux d’une jeune fille et compte se séparer de la Dominique. La femme a finalement accepté de divorcer et il veut épouser sa bien-aimée. Gilbert demande à Laurence de ne pas quitter sa mère : demain il lui racontera la rupture, il faut qu’un proche soit à ses côtés dans les moments difficiles. Gilbert ne ressent aucune culpabilité envers la femme avec laquelle il a vécu sept ans. Il croit qu’une femme de cinquante et un ans est plus âgée qu’un homme de cinquante-six ans, et il est sûr que Patricia, dix-neuf ans, l’aime vraiment. Laurence espère que la fierté aidera Dominic. Elle jouera le rôle difficile mais beau d’une femme qui accepte la rupture avec élégance. Lorsque Laurence rend visite à sa mère le lendemain, elle fait semblant de ne rien savoir. La Dominique n’arrive pas à accepter l’écart, elle veut par tous les moyens rendre Gilbert. Il ne lui a pas dit qui était sa bien-aimée et Dominique ne sait pas le deviner. Laurence ne trahit pas Gilbert, pour ne pas contrarier encore plus sa mère. De retour chez elle, Katrin lui présente sa nouvelle petite amie. Brigitte est un peu plus âgée que Catherine, sa mère est morte, la jeune fille a l’air plutôt abandonnée, le bas de sa jupe est épinglé avec une épingle. Brigitte semble beaucoup plus mature que la infantile Catherine. Laurence se souvient qu’une fois Dominique, la protégeant des contacts indésirables, ne lui permettait de se lier d’amitié avec personne, et elle s’est retrouvée sans amis. Brigitte est une fille sympa, mais a-t-elle une bonne influence sur Catherine, se demande Laurence. Laurence demande à la jeune fille de moins parler avec Catherine de choses tristes.

Laurence et Jean-Charles partent en week-end à la maison du village de Dominique. Parmi les invités se trouve Gilbert. Dominique dit à tout le monde que lui et Gilbert partent au Liban pour Noël. Il lui a promis ce voyage depuis longtemps, et elle espère que si elle en parle à tout le monde, il aura honte de le refuser. Gilbert reste silencieux. Laurence lui conseille d’abandonner le voyage, sans rien dire sur Patricia – Dominic sera offensé et rompra elle-même avec lui. Alors que Laurence et Jean-Charles rentrent à Paris, un cycliste prend soudain la route. Laurence, qui conduit, fait un brusque écart et la voiture tombe dans un fossé. Ni Laurence ni Jean-Charles n’ont été blessés, mais la voiture a été réduite en miettes. Laurence est contente de ne pas avoir écrasé le cycliste. Jean-Charles est bouleversé : la voiture est chère, et l’assurance ne prévoit pas d’indemnisation dans de tels cas.

Dominique apprend que Gilbert va épouser Patricia, la fille de son ancienne maîtresse. Gilbert est très riche, et rompre avec lui, c’est renoncer au luxe pour la Dominique. Elle ne peut pas le supporter et, malgré les efforts de Laurence pour l’en dissuader, elle écrit une lettre à Patricia, dans laquelle elle lui dit toute la vérité sur Gilbert. Elle espère que la jeune fille ne dira rien à Gilbert, mais rompra avec lui. Elle se trompe : Patricia montre la lettre à Gilbert, et il gifle Dominique. Dans une conversation avec Laurence, Dominique asperge Patricia de véritables violences.

Laurence discute du comportement de Catherine avec Jean-Charles. Elle a commencé à étudier pire, est insolente envers ses parents. Jean-Charles n’est pas satisfait de son amitié avec Brigitte : Brigitte est plus âgée, et en plus, elle est juive. En réponse à la question perplexe de Laurence, il dit qu’il voulait simplement dire que les enfants juifs se distinguent par un développement prématuré et une émotivité excessive. Jean-Charles propose de montrer Catherine à un psychologue. Laurence ne veut pas s’immiscer dans la vie intérieure de sa fille, ne veut pas que Catherine grandisse aussi indifférente aux malheurs des autres que Jean-Charles, mais est quand même d’accord. Toute la famille fête le nouvel an chez Martha, la sœur de Laurence. Marthe croit en Dieu et tente de toutes ses forces d’imposer ses croyances à ses proches. Elle condamne Laurence pour ne pas avoir emmené Catherine à l’église : la foi rendrait la tranquillité d’esprit à la jeune fille. D’habitude Dominique passait cette journée avec Gilbert, mais désormais ses filles l’invitent aussi. Dominique discute amicalement avec son ex-mari, Laurence et le père de Martha. Père invite Laurence à aller en Grèce ensemble. Là, Laurence se rend compte à un moment donné que son père n’est pas meilleur que les autres, qu’il est aussi indifférent que les autres, que son amour pour le passé est la même évasion de la vie que le raisonnement de Jean-Charles sur l’avenir. Laurence tombe malade. De retour à Paris, elle sent que sa maison n’est pas plus proche d’elle que les pierres de l’Acropole. Tout autour est étranger, personne n’est proche d’elle, sauf Catherine. Brigitte invite Catherine à passer les vacances de Pâques ensemble dans leur maison de campagne. Laurence veut laisser partir sa fille, mais Jean-Charles s’y oppose. Il propose, pour ne pas contrarier Catherine, d’aller tous ensemble à Rome, puis de captiver Catherine avec une balade à cheval – elle n’aura alors pas le temps de rencontrer Brigitte. Le psychologue estime qu’il vaut mieux protéger l’impressionnable Katrin des chocs. Le Père Laurence conseille aussi d’écouter l’avis d’un psychologue, Catherine est bouleversée, mais prête à obéir. Laurence est inquiète, tout le monde la persuade de ne pas faire d’une pareille bagatelle un drame. Dominique révèle qu’elle et son père Laurence ont décidé de vivre ensemble. Elle estime que les époux qui se sont retrouvés après de longues années de vie séparée, pour affronter ensemble la vieillesse imminente, doivent avoir l’air dignes. Laurence se rend enfin compte qu’elle est déçue par son père. Sa maladie, qui se manifeste principalement par des nausées, est le désespoir. Elle en a marre de sa propre vie, d’elle-même. Elle ne sait pas s’il est utile que la taupe ouvre les yeux – après tout, il fait encore sombre partout. Mais elle ne veut pas que Catherine devienne ce que tout le monde autour d’elle essaie de faire, elle ne veut pas que Catherine devienne comme elle, de sorte qu’elle ne sache ni aimer ni pleurer. Laurence laisse Catherine partir en vacances chez Brigitte.

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