Exposé sur la scolarisation des jeunes filles

Introduction

L’éducation est un droit humain fondamental pour tous les enfants. Cela a été reconnu il y a 60 ans dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, reconnue et acceptée par de nombreux gouvernements à travers le monde. Cependant, des millions d’enfants en Afrique, en particulier les filles, sont toujours privées de leur droit à l’éducation et n’ont pas la possibilité d’accéder aux connaissances, capacités nécessaires qui leur permettraient d’être autonomes et de jouer un rôle
plus égalitaire dans la société. Cette violation des droits fondamentaux est injuste et doit être changée.

I- L’importance de la scolarisation pour la jeune fille

Au plan individuel

  • L’éducation permet à la fille d’avoir une assurance de soi, de se départir des préjugés, de sa propre vie, d’améliorer sa qualité de vie, de prendre conscience de ses droits et d’être en mesure de les défendre.
  •  L’instruction ou l’alphabétisation de la femme est bénéfique. Elle a des effets positifs sur la maîtrise de la fécondité. Les femmes instruites recourent plus souvent à la contraception se marient généralement plus tard.
  •  Selon l’EDST II de 1998, les femmes ayant un niveau secondaire ou plus, ont une prévalence contraceptive plus élevée que les femmes qui ont une instruction primaire (34% toutes méthodes confondues et 15% pour les méthodes modernes) contre respectivement 9 et 4%.
    Les enfants des mères qui ont une scolarité relativement longue, ont beaucoup plus de chance de survie.
    Ceci montre tout l’intérêt pour les femmes d’avoir accès à tous les niveaux de l’enseignement y compris l’enseignement supérieur.
  •  l’augmentation du niveau d’instruction permet aux filles d’accroître leur possibilité d’exercer un emploi rémunérateur et par là d’avoir une autonomie financière permettant d’avoir le pouvoir de décision ; elles discernent mieux les avantages d’éduquer leurs enfants.
    En 2005, sur l’effectif des salariés relevant du Budget Général de l’État, les femmes ne représentent que 21,5% alors que c’est l’État qui est le plus gros employeur des femmes.
  • L’éducation et la formation des filles et des femmes est un investissement très rentable au plan social et économique. L’intérêt que la femme et la société y en retirent est immense. Selon population Référence Bureau cité par « équilibre et populations»  N° 77 de
    mai 2002 : une augmentation de 1% du nombre de jeunes filles suivant l’école secondaire produit une augmentation de 3% de la croissance économique.
    Bénéfices sont durables : pour la fille, l’éducation représente une multitude de choix : mariage libre et non précoce, planification des grossesses ou comment gagner sa vie etc.
    En agissant sur l’éducation de la femme, on améliore non seulement son statut, et on lui permet d’améliorer la santé, la nutrition et l’éducation de la famille, mais aussi on lui permet de participer plus efficacement à la prise de décision.

Au niveau des ménages

Des parents instruits, surtout la mère de famille, encourage la scolarisation de leurs enfants. L’éducation et la formation leur procurent plus de moyens pour pouvoir financer ce type d’investissement qu’est l’éducation des enfants.
Une mère instruite peut mieux contribuer aux charges du ménage ; et mieux gérer les ressources dont dispose la famille.
L’éducation de la femme a des effets positifs sur la vie du ménage ; elle permet à la femme d’avoir moins d’enfants et de mieux s’en occuper au point de vue santé et nutrition etc. Grâce à une meilleure application des règles d’hygiène.

Au niveau de la société

Si l’augmentation du niveau d’instruction accroît le bien être d’une façon globale, aussi bien pour les hommes que pour les femmes, la scolarisation de la jeune fille a des retombées sociales plus importantes.
Elle permet à la femme d’améliorer son statut et de mieux prendre part à
la vie de la communauté.
Lorsque les filles et les garçons accèdent de manière égale à l’éducation, à la santé l’emploi, c’est toute la société qui en tire profit.

Sur le développement
Les retombées de l’instruction de la femme au plan individuel, familial et sociétal ont des incidences positives sur le développement global (santé, éducation agriculture emploi moderne etc.)
C’est pour ces effets bénéfiques au point de vue social et économique, que la Banque Mondiale qualifie l’éducation des femmes «d’investissement par excellence le plus déterminant que l’on puisse
faire dans le monde en développement ».

II- Les principaux obstacles à la scolarisation des jeunes filles

Scolariser les filles leur permet de devenir autonome et de participer activement au développement de leur communauté. Pourtant, 64 millions de filles âgées de 6 à 14 ans ne vont pas à l’école (2016). Découvrez quels sont les obstacles à leur éducation.

Les mariages précoces
Chaque année, 12 millions de filles sont mariées avant leurs 18 ans. Les mariages précoces ont des conséquences graves sur la santé des filles (violences, grossesses précoces, VIH/sida, etc.), mais également sur leur éducation. En effet, lorsqu’une fille scolarisée se marie tôt, elle doit généralement quitter l’école, perdant la possibilité de prendre des décisions concernant sa santé, son corps, son bien-être et celui de ses enfants. Elle ne pourra pas apprendre un métier et être indépendante
financièrement. Inversement, on sait que plus la durée de scolarisation des filles est
longue, moins les filles ont de chances d’être mariées trop tôt et plus elles peuvent devenir des femmes libres et autonomes.

Les facteurs socio-culturels
Répartition traditionnelle des rôles dans la contribution aux tâches domestiques, réticences culturelles des familles à laisser une fille sortir du foyer, les facteurs socio-culturels sont nombreux. Pour réduire les discriminations, Plan International sensibilise les parents, les chefs de villages, les leaders communautaires et religieux… aux bénéfices de l’éducation des filles pour la communauté.

La pauvreté des familles

Pour certains foyers, scolariser une fille se traduit par une perte de revenu ou d’aide à la maison. Il arrive également que les familles n’aient pas les moyens de contribuer aux frais scolaires ou d’acheter les fournitures et les uniformes. Et souvent, lorsqu’il faut faire un choix entre une fille et un garçon, la famille consacrera ses maigres ressources à l’éducation du garçon, considérant qu’il s’agit d’un meilleur investissement à long terme.
Plan International lève les freins financiers via la création d’activités génératrices de revenus.

Les violences de genre en milieu scolaire

L’insécurité que vivent les filles à l’école ou sur le chemin de l’école les empêche de suivre correctement les cours dispensés. Ce contexte encourage souvent les parents à retirer leurs filles de l’école.

Conclusion

« Éduquer une femme, c’est éduquer une nation ». Ce dicton montre bien toute l’importance de l’éducation de la fille tant pour elle-même que pour la société tout entière.


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